La Chine va réguler les dépenses de ses clubs

La Chine va limiter les sommes mirobolantes dépensées par ses clubs pour attirer des footballeurs étrangers, a-t-elle annoncé jeudi, quelques jours après le recrutement d'Axel Witsel pour un salaire annuel de 18 millions € pendant trois ans.
par
Gaetan
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«Nous allons réguler, réfréner les achats onéreux de joueurs étrangers, et limiter de façon raisonnable les hauts revenus des joueurs», a indiqué un porte-parole de l'Administration générale des Sports sur le site internet de l'institution.

Sans citer de chiffres ou de noms, l'Administration générale des Sports a indiqué jeudi que le gouvernement va «fixer la limite supérieure» des indemnités de transfert et des salaires et contrôler les «investissements irrationnels».

Développer le foot chinois

Les équipes dépensant trop d'argent pourraient se voir infliger une pénalité destinée à soutenir la formation des jeunes. «Nous retirerons des championnats professionnels les clubs en situation d'insolvabilité prononcée», met également en garde l'administration.

En décembre, la fédération chinoise avait annoncé vouloir réduire de cinq à quatre le nombre de joueurs étrangers autorisés dans chaque club.

Des dépenses astronomiques

Cette mise au point intervient quelques jours après la venue au Shanghai SIPG de l'international brésilien Oscar (ex-Chelsea), pour un montant estimé par le site spécialisé Transfermarkt à 60 millions €, soit le record d'Asie pour un transfert.

L'attaquant argentin Carlos Tevez (ex-Manchester City) a lui rejoint le club rival du Shanghai Shenhua, avec à la clef un salaire estimé à 38 millions d'euros par saison, qui ferait de lui le footballeur le mieux payé au monde.

Lors du marché hivernal des transferts début 2016, les clubs chinois de Super League (D1) avaient dépensé davantage que ceux de la Premier League anglaise, selon Transfermarkt.

82e au ranking Fifa

L'équipe de Chine n'occupe que la 82e place au classement mondial de la FIFA, coincée entre l'Etat antillais de Saint-Kitts-et-Nevis et les îles Féroé. Mais le président chinois Xi Jinping, féru de football, a affiché son ambition que la Chine organise, se qualifie puis remporte un jour la Coupe du monde, un espoir générant un flux d'argent vers les équipes professionnelles du pays.

Ces dépenses énormes ont suscité la polémique en Chine, où beaucoup se demandent si les sommes ne seraient pas mieux investies dans la formation des jeunes joueurs.