Attaque à Istanbul : L'assaillant aurait combattu en Syrie

L'auteur présumé, et toujours en fuite, de l'attentat contre une discothèque d'Istanbul dans la nuit du Nouvel An a combattu dans les rangs du groupe terroriste Etat islamique (EI) en Syrie, rapporte mardi la presse turque qui révèle de nouveaux détails de l'attaque.
par
Gaetan
Temps de lecture 2 min.

Selon les éléments recueillis par les enquêteurs, l'assaillant est entré en Turquie depuis la Syrie où il a combattu au nom de l'EI, raison pour laquelle il semble avoir "une très bonne maîtrise des armes à feu", indique le quotidien Hürriyet.

Un chroniqueur proche du pouvoir, Abdulkadir Selvi, écrit dans les pages du journal que l'assaillant, entraîné au combat en zone urbaine, a été "spécialement choisi" pour commettre l'attaque contre le Reina, un club privé huppé d'Istanbul, où 39 personnes ont été tuées lors de la nuit de la Saint-Sylvestre.

"Arrivé en Turquie en famille pour brouiller les pistes"

La presse turque révèle par ailleurs des détails de l'attaque indiquant que l'assaillant a été entraîné au maniement des armes. D'après Hürriyet et le quotidien Habertürk, il a utilisé des chargeurs doubles pour optimiser le temps de rechargement et visé le haut du corps de ses victimes.

Les autorités ont diffusé des photos de l'assaillant présumé prises à différentes occasions. L'une le montre au guichet d'un bureau de change à Laleli, un quartier conservateur d'Istanbul, vraisemblablement plusieurs jours avant l'attentat.

D'après le quotidien Habertürk, l'assaillant serait arrivé en novembre à Konya (sud) avec sa femme et leurs deux enfants "pour ne pas attirer l'attention". L'épouse de l'assaillant ferait partie des 12 personnes actuellement en garde à vue dans le cadre de l'enquête, selon le journal.

AFP / Dogan News Agency

Toujours aucun nom divulgué par les autorités

Abdulkadir Selvi indique que l'auteur de l'attaque du Reina a été identifié par les autorités, qui n'ont toutefois jusqu'à présent pas avancé de nom publiquement, ni confirmé qu'il était lié à l'EI. Le groupe jihadiste a revendiqué dans un communiqué lundi l'attaque du Reina, affirmant qu'"un des soldats du califat" l'avait menée.

L'attentat au Reina, le dernier d'une longue série qui a secoué la Turquie depuis un an et demi, est survenu alors que des rebelles syriens appuyés par l'armée turque tentent de reprendre la ville d'Al-Bab, un bastion de l'EI dans le nord de la Syrie. L'état-major turc a annoncé mardi que 18 "terroristes de Daech" avaient été tués dans des combats à Al-Bab lundi.