Le Japon lance mardi un satellite d'observation de la "ceinture Van Allen"

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Belga
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Le deuxième exemplaire de la fusée japonaise Epsilon doit placer mardi dans l'espace un satellite d'observation de la ceinture de radiations Van Allen autour de la Terre, a annoncé l'Agence nippone d'exploration spatiale (Jaxa). Le lanceur, qui n'a effectué jusqu'à présent qu'une mission, en 2013, doit décoller à 20h locale (11h GMT) de la base d'Uchinoura, perdue dans les montagnes boisées de la préfecture de Kagoshima (sud-ouest). Il emportera un engin appelé ERG (Exploration de l'énergie et du rayonnement dans l'espace terrestre). Le tir devait initialement être effectué en 2015, mais il a été retardé par des délais de fabrication du satellite.

ERG va tenter d'en savoir plus sur la ceinture Van Allen qui empêche les électrons de très haute énergie venus de l'espace d'irradier la Terre. Cette courroie, constituée de deux bandes géantes de rayonnements, avait été découverte en 1958 par l'Américain James Van Allen grâce à la sonde Explorer 1. En 2012, les observations effectuées par d'autres sondes ont montré qu'une troisième bande apparaît de temps à autre.

Le projet japonais vise notamment à étudier les conséquences des tempêtes spatiales et la façon dont elles se développent, en examinant entre autres les caractéristiques des électrons d'énergie extrêmement élevée de cette ceinture, a indiqué la Jaxa dans un communiqué. "Un grand nombre de particules chargées en haute énergie dans la ceinture de Van Allen provoquent une défaillance dans les dispositifs électroniques montés sur les engins spatiaux et perturbent les mesures dans cet environnement. Il est donc très difficile d'observer le cœur de cette ceinture", expliquait il y a quelques mois Iku Shinohara, directeur du projet ERG. Par conséquent, la question "pourquoi, quand, où et comment les particules de haute énergie sont générées et perdues ? ", est restée un mystère scientifique depuis plus d'un demi-siècle, ajoutait-il.

Le satellite ERG se propose de lever tout ou partie de ces inconnues grâce à un total de neuf instruments scientifiques optimisés. La fusée Epsilon est quant à elle un lanceur de petit gabarit à propergol solide censé inaugurer une nouvelle ère des lancements meilleur marché. Pour sa mission inaugurale, l'Epsilon-1 avait emporté dans l'espace en septembre 2013 SPRINT-A (surnommé en japonais Hisaki), le premier télescope spatial japonais dédié à l'observation de l'environnement de planètes du système solaire (Vénus, Mars et Jupiter) depuis une orbite terrestre distante de 950 à 1.150 kilomètres.

source: Belga