Ambassadeur russe tué à Ankara - L'assassinat de l'ambassadeur russe n'affectera pas les liens Moscou-Ankara

par
Belga
Temps de lecture 2 min.

L'assassinat de l'ambassadeur russe en Turquie n'affectera pas les relations entre Moscou et Ankara, deux pays qui se sont fortement rapprochés durant l'été après près d'un an d'une grave crise diplomatique sur fond de guerre en Syrie, estimait mardi la presse russe. L'ambassadeur Andreï Karlov, 62 ans, a été abattu de plusieurs balles lundi soir par un policier turc alors qu'il prenait la parole à l'inauguration d'une exposition d'art dans la capitale turque.

L'assaillant, qui a ensuite été tué lors d'une opération de police, a affirmé agir pour venger le drame de la ville d'Alep, en passe de tomber entièrement aux mains du régime syrien soutenu par Moscou. "Il se peut que l'objectif des terroristes était de se venger de la Russie pour ses actes en Syrie et faire échouer le rapprochement russo-turc", écrit le quotidien Kommersant. "Mais compte tenu des premières déclarations des responsables des deux pays, cet objectif ne s'est pas réalisé", souligne-t-il, en rappelant notamment que le chef de la diplomatie turque n'a pas annulé sa visite à Moscou où il doit s'entretenir mardi de la situation en Syrie avec ses homologues russe et iranien.

Même son de cloche chez le journal économique RBK, qui estime "peu probable que cet assassinat aboutisse à une nouvelle détérioration des relations" entre Moscou et Ankara. "La Russie et la Turquie ont déjà déclaré que cette tragédie n'avait fait que les unir", rappelle pour sa part le quotidien en ligne Gazeta.ru.

Les président russe et turc Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont ainsi tous les deux qualifié l'assassinat de "provocation" destinée à nuire aux liens entre Moscou et Ankara, le dirigeant russe soulignant qu'"il peut y avoir seulement une réponse à cela: intensifier la lutte contre le terrorisme".

L'attentat est survenu à un moment où les relations turco-russes connaissent une embellie depuis plusieurs mois après une grave crise diplomatique née de la destruction en novembre 2015 par l'aviation turque d'un avion militaire russe au-dessus de la frontière syro-turque.

source: Belga