La détresse des civils bloqués dans le froid à Alep

La détresse grandissait ce matin parmi les milliers de civils syriens affamés et bloqués dans le froid dans la ville d'Alep. Leur sortie a été retardée une nouvelle fois par des désaccords sur une autre opération d'évacuation.
par
Camille
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Le Conseil de sécurité de l'Onu doit se prononcer dans la journée sur un projet de résolution présenté par la France. Le texte demande le déploiement d'observateurs dans Alep, où les civils attendaient pour la troisième journée consécutive en vain les bus chargés de les évacuer.

Dans la dernière poche rebelle totalement assiégée par l'armée syrienne, l'attente est insoutenable notamment pour des dizaines de blessés dont certains commencent à succomber, mettent en garde des médecins sur place.

Le correspondant de l'AFP qui s'est rendu dans un hôpital du secteur a décrit les conditions lamentables qui y règnent, avec des malades et des blessés allongés sur le sol, sans eau, sans nourriture et pratiquement sans chauffage alors que les températures avoisinent les -6°C la nuit. Un physiothérapeute, Mahmoud Zaazaa, a confié à qu'il ne restait plus dans la zone «que trois médecins, un pharmacien et trois infirmiers».

Evacuation de villages assiégés par les rebelles

Principal obstacle pour la sortie des civils d'Alep: un désaccord sur le nombre de personnes à évacuer de Foua et Kafraya, deux localités tenues par le régime et assiégés par les rebelles dans la province d'Idleb, voisine de celle d'Alep.

Selon l'accord conclu entre la Turquie, soutien de la rébellion, et la Russie et l'Iran, alliés du régime, cette évacuation devait avoir lieu en même temps que celle d'Alep. Les rebelles ont accepté la sortie de 1.500 personnes de Foua et Kafraya alors que Téhéran réclame la sortie de 4.000.