Le nouveau "Star Wars" divise les fans et les critiques

De la France à la Suède en passant par les Pays-Bas, le nouveau "Star Wars", "Rogue One", est sorti mercredi dans plusieurs pays européens, divisant les critiques et les fans de la saga intergalactique, moins mobilisés que l'an dernier pour "Le Réveil de la Force".
par
Marie
Temps de lecture 1 min.

"C'était vraiment bien. La dernière fois, tout le monde en attendait trop, mais celui-ci est plus authentique et plus fidèle au style de la vieille trilogie", s'est enthousiasmé Seppo Lievonen, 35 ans, casquette Star Wars sur la tête et sabre laser à la main, à la sortie d'une salle presque pleine d'Helsinki, où plusieurs fans étaient venus déguisés. "C'était spectaculaire", a renchéri Shaun Kaukonummi, 23 ans.

©Lucasfilm LFL 2016.

Dans un grand cinéma du centre de Stockholm, où aucune affluence particulière n'était observée, Filip Soulianos, 29 ans, dit avoir aimé que le réalisateur "n'ait pas eu peur de faire quelque chose de complètement nouveau".

"Le film n'avait pas lieu d'exister"

"Il y a une très belle mise en scène, mais le scénario est raté, comme la musique et le casting", a en revanche déploré Loris Dru, 20 ans, étudiant en cinéma, à la sortie du cinéma UGC des Halles à Paris.

©Lucasfilm LFL 2016.

"Le film n'avait pas lieu d'exister, contrairement à l'épisode VII. Celui-ci est fait pour remplir, pour faire plaisir aux fans", a également estimé Thomas Carbonel, 20 ans, venu dans la même salle de 485 places, qui n'était qu'aux trois quarts pleine à la première séance du matin.

Moins d'attente que "Le Réveil de la Force"

Premier épisode dérivé de l'épopée ("spin off"), qui a suscité moins d'attente et d'excitation que "Le Réveil de la Force", "Rogue One" est sorti mercredi en France, en Belgique, aux Pays-Bas, en Suisse francophone, en Suède, Norvège, Finlande ou au Danemark, avant le Royaume-Uni ou l'Allemagne jeudi et les Etats-Unis vendredi.

©Lucasfilm LFL 2016.

Réalisé par le Britannique Gareth Edwards ("Godzilla"), le film se déroule juste avant le premier épisode de "Star Wars" sorti en 1977, "Un nouvel espoir". Mais les personnages légendaires de l'épopée - Luke Skywalker, Han Solo et la Princesse Leïa - en sont absents.

Des critiques aussi divisés

Le film met en scène de nouveaux héros, emmenés par Jyn Erso, une jeune femme insoumise interprétée par la Britannique Felicity Jones.

Fille de Galen Erso (Mads Mikkelsen), un scientifique enrôlé de force par l'Empire, elle va se retrouver à la tête d'une mission de l'Alliance Rebelle pour récupérer les plans de l'Etoile noire, arme de destruction ultime redoutée par les rebelles.

©Lucasfilm LFL 2016.

Fidèle à l'univers de "Star Wars", "Rogue One" réunit tous les ingrédients qui ont fait le succès de la saga : courses poursuites de vaisseaux, créatures de l'espace, tragédies familiales, présence du célèbre Dark Vador et touche d'humour avec le sympathique robot K-2SO.

"Un goût funèbre et mercantile"

Mais comme les fans, les critiques sont divisés. "Le pari est réussi" pour le quotidien français Le Figaro, le film "en met plein les yeux" pour Le Parisien, "Rogue One c'est 2 heures 13 d'action dans l'espace terriblement divertissantes" pour le quotidien suédois Svenska Dagbladet.

"Rogue One paraît plus brut et plus vrai que tout ce qui a précédé", estime le journal néerlandais Trouw. Pour le britannique The Guardian, c'est "une aventure excitante, bon enfant et agréable", mais "déjà vue".

©Lucasfilm LFL 2016.

Pour le quotidien français Libération, le film "peine à se détacher de la saga iconique", et pour Le Monde, il a "un goût funèbre et mercantile".

Le New York Times le qualifie de "totalement médiocre", tandis que pour le New Yorker, "Rogue One" est un "pur produit", qu'il juge "lobotomisé et dépersonnalisé".

Il y a un an, la sortie du "Réveil de la Force", précédent épisode de l'épopée, avait créé l'événement à travers le monde, dix ans après le dernier film de l'univers "Star Wars". Il avait recueilli plus de 2 milliards $ au box-office dans le monde.