Anvers et ses eaux usées toujours aussi cokées
D'Oslo à Lisbonne et de Londres à Nicosie, la présence de produits interdits comme la cocaïne, l'amphétamine, la méthamphétamine ou encore l'ecstasy (MDMA) a été testée dans des échantillons d'eaux usées car c'est via l'urine que l'on peut en retrouver la présence.
Il y a eu deux lieux de mesure à Anvers: l'un pour le centre de la ville et un autre pour la périphérie. La présence de cocaïne semble être particulièrement conséquente dans le centre. D'après Liesbeth Vandam, criminologue au sein de l'OEDT, cela s'explique probablement par la présence plus importante de discothèques, de bars et de lieux de sortie que dans la périphérie. «Pour ce qui est de la consommation de cocaïne, Anvers se trouve en tête du classement, devant Londres, Barcelone, Zurich et Bruxelles.»
Percée des méthamphétamines
L'usage de cette drogue est en outre très élevé en Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne et au Royaume-Uni, relève-t-elle.
Il ressort par ailleurs de cette étude que les méthamphétamines, qui étaient auparavant surtout populaires en Europe de l'Est, sont arrivées jusqu'en Allemagne et en Finlande via la République tchèque et la Slovaquie. La MDMA a elle atteint tous les pays sondés tandis que les amphétamines sont à nouveau surtout consommées dans le nord de l'Europe.
Les résultats sont basés sur des échantillons d'eaux usées datant du mois de mars. Cette méthode de recherche permet de recomposer une cartographie exacte des différentes drogues présentes, ce qui est plus précis que des enquêtes auprès des personnes les consommant. En revanche, cela ne permet pas de connaître le nombre précis de consommateurs sur un territoire donné.