Les commerçants cherchent des alternatives au sac plastique

Alors que l'interdiction d'utiliser des sacs de caisse en plastique à usage unique entrera en vigueur à partir de jeudi en Wallonie, le secteur réfléchit toujours à des alternatives au sac plastique dans son ensemble.
par
Nicolas
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Pour la distribution, le sac papier ne constituant pas la meilleure solution d'un point de vue logistique et économique entre autres, a indiqué Charles Petit, responsable de Comeos (Fédération belge du commerce et des services) Bruxelles.

Une transition d'un an

Les sacs de caisse en plastique à usage unique seront interdits au 1er décembre en Wallonie mais les commerçants pourront écouler, jusqu'au 1er décembre 2017, leur stock de sacs personnalisés achetés avant le 9 juillet 2016, date de publication du décret au Moniteur belge. «Toutes les grandes enseignes n'utilisent plus les sacs de caisse à usage unique depuis plus de 10 ans» et ont adopté le sac réutilisable, rappelle Charles Petit, estimant dès lors que c'est pour les plus petits commerces (boulangerie, boucherie, ...) et le secteur non-alimentaire que le défi sera plus grand. «On n'a pas le choix. On va devoir respecter l'interdiction mais il y a une certaine souplesse du gouvernement qui laisse du temps pour écouler le stock.»

L'interdiction au 1er décembre ne concerne pas les sacs en plastique plus légers destinés à l'emballage des fruits et légumes, de la viande, du poisson, etc., pour lesquels des négociations sont toujours en cours. «Aujourd'hui, nous voulons maintenir pendant trois ans les sacs plastiques légers», le temps de réfléchir à des alternatives dans un délai raisonnable, souligne Charles Petit.

Les inconvénients du papier

Pour le secteur, l'option du sac papier n'est pas la meilleure des alternatives car elle entraîne notamment des problèmes environnementaux et logistiques (une palette de sacs plastiques équivaut à 17 palettes de sacs papier, plus de transports nécessaires, ...), de résistance ou encore de coût (3,5 fois supérieur à celui d'un sac plastique). Par ailleurs, le fait qu'il ne soit pas transparent provoquerait, pour les grandes entreprises du secteur alimentaire, un surcoût de 3,8 millions €, lié à l'ouverture systématique du sac par le personnel aux caisses.

Pour ces raisons, le secteur envisage dès lors d'autres alternatives comme le sac biodégradable, aussi appelé home-compostable, qui nécessiterait un délai pour sa mise en œuvre. «On pense en effet que, d'ici trois ans, le compostage à domicile se sera amélioré», avance Charles Petit.

Par les mesures adoptées, la Belgique s'oriente vers un système plus contraignant que ce que l'Europe propose, estime-t-il encore, plaidant pour un système cohérent en la matière au niveau des trois Régions.