L'UCL découvre une bactérie contre l'obésité et le diabète

Une équipe de chercheurs de l'UCL vient de mettre au jour une bactérie qui permet de stopper le développement de l'obésité et du diabète de type 2 chez la souris. Il s'agit d'une première mondiale publiée dans la revue scientifique Nature Medicine.
par
Marie
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Cette bactérie, appelée Akkermansia muciniphila, a été découverte par l'équipe de Patrice Cani, chercheur WELBIO au Louvain Drug Research Institute de l'UCL.

Les chercheurs ont prouvé que lorsque l'on utilise la bactérie Akkermansia, vivante, elle réduit les effets liés à l'obésité et au diabète, chez la souris.

Une bactérie pasteurisée

Concrètement, la bactérie Akkermansia a été pasteurisée dans le but de la rendre inactive mais sans la détruire, soit une manière de préserver ses propriétés, tout en rendant sa production plus aisée. Et grâce à cette pasteurisation, son efficacité est doublée. Ce qui permet donc de corriger ces deux maladies mais aussi de les prévenir. La bactérie pasteurisée se conserve mieux et est plus facile à administrer chez l'homme.

Image / Laura Huskonen & Willem M de Vos

Deuxième découverte: les chercheurs ont observé une protéine présente sur la membrane externe de la bactérie qui communiquerait avec notre organisme. Cette protéine a un impact positif sur notre système immunitaire: elle bloque le passage des toxines dans le sang et renforce ainsi les défenses immunitaires de l'intestin.

Des tests sur l'homme

Après des tests concluants sur des souris, des tests cliniques sur l'homme sont menés depuis décembre 2015 au sein des Cliniques universitaires Saint-Luc. Ils viennent de passer la première étape, à savoir qu'ils sont «safe» ou non-dangereux pour le corps humain.

Si les tests se révèlent positifs chez l'homme, ces découvertes ouvrent la porte à la fabrication d'un futur médicament.

En Belgique, entre 2001 et 2011, le nombre de diabétiques est passé de 319.000 à 542.000, soit une augmentation de près de 70% en 10 ans.