Tatiana Navka, une proche de Poutine, crée la polémique après avoir patiné en tenue de déportée juive

L'épouse du porte-parole du Kremlin, la patineuse artistique Tatiana Navka, était la cible lundi de vives critiques après avoir dansé en uniforme de prisonniers des camps de concentration nazis, pour une émission de téléréalité russe.
par
Laura
Temps de lecture 2 min.

Vêtue d'une tenue à rayures noires et blanches et de l'étoile jaune, la championne olympique de 2006 a exécuté une chorégraphie avec l'acteur russe Andrei Burkovsky lors d'une émission diffusée en prime-time samedi.

Il s'agissait, selon la patineuse très populaire en Russie, de rendre hommage au film "La vie est belle", de Roberto Benigni, une comédie tragique sur l'Holocauste récompensée par un Oscar en 1997. "Nos enfants devraient connaître et se rappeler cette terrible période", a-t-elle justifié sur son compte Instagram.

Scandale

Le numéro, qui a rencontré un vif succès dans l'émission, a suscité une vague de commentaires sur les réseaux sociaux et dans des médias internationaux.

"Avez-vous perdu la tête? Sourire en uniforme carcéral et avec une étoile jaune! Et le public qui applaudit à tout rompre... Aucun goût, aucun tact, aucune sympathie", a écrit ainsi le téléspectateur Mihael Ratinsky sur le site de la chaîne émettrice du programme Channel One.

I think @netanyahu should demand apology from Putin for ice skating show making mockery of Holocaust.@EmbassyofRussia

— Neville A. Prinsloo (@nevilleprinsloo) 27 novembre 2016

@yashar I can't close my mouth. It won't let me. I. What are they going to choreograph next, a pogrom? How do you find this stuff, Y?

— Edana (@RedSaid) 27 novembre 2016

— #StillWithHer (@tribranchvo) 27 novembre 2016

@ChristineFulle3 @yashar @ebrown2112 Horrifying. As the granddaughter of survivors I am speechless

— Tamara Becher (@trbecher) 27 novembre 2016

Le journal Britannique "Daily Mail" soulignait que "les sourires radieux" avaient "peu de rapport avec le thème sinistre" tandis que People Magazine aux Etats-Unis jugeait cette représentation "inquiétante".

Interrogée par un tabloïd russe, la responsable du Russian Holocaust Center de Moscou, Alla Gerber, a estimé que "de façon générale, il ne devrait pas y avoir de moquerie ou de sourire en coin" sur les questions de la déportation des juifs.