Le conservateur François Fillon candidat de la droite pour la présidentielle française

Le conservateur François Fillon a triomphé à la primaire de la droite en France avec son programme libéral et ses "valeurs françaises", prenant une sérieuse option dans la course à la présidentielle de 2017.
par
Laura
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François Fillon, homme austère à la mise classique, a pulvérisé le second tour de la primaire avec 66,5% des voix, contre 33,5% pour l'ancien Premier ministre (1995-1997) Alain Juppé, 71 ans, selon les résultats portant sur la quasi-totalité des bureaux de vote (10.000 sur 10.229).

Le nouvel homme fort de la droite

Avec une gauche au pouvoir en miettes, l'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy (2007-2012) pourrait affronter au second tour de la présidentielle, le 7 mai, la candidate d'extrême droite Marine Le Pen. Même si la victoire du populiste américain Donald Trump a donné des ailes à cette dernière, les sondages la donnent pour le moment battue à l'issue du scrutin.

"C'est une victoire de fond, bâtie sur des convictions (...) La France ne supporte pas son décrochage, la France veut la vérité et la France veut des actes", a déclaré dimanche soir M. Fillon, 62 ans. Le nouvel homme fort de la droite a remercié ceux qui "ont trouvé en (lui) les valeurs françaises" et donné "rendez-vous à tous ceux qui ont dans le coeur la fierté d'être Français". "La gauche, c'est l'échec. L'extrême droite, c'est la faillite", a-t-il dit. Marine Le Pen, elle, voit comme un "très bon candidat" celui qu'elle qualifie de "porte-parole de ce que l'UE a produit de pire en terme d'idéologie".

Le perdant a immédiatement souhaité la victoire de son rival à la présidentielle, tout en plaidant pour une "France apaisée et réconciliée". M. Juppé, qui a fait campagne sur une ligne plus modérée, plaidait pour des "réformes profondes" mais "sans brutalité".

Quid à gauche ?

A gauche, les regards sont tournés vers le président Hollande, englué dans une impopularité record et contesté dans son propre camp. Il doit annoncer d'ici mi-décembre s'il brigue un second mandat, mais son Premier ministre Manuel Valls n'exclut pas de l'affronter pour "casser" une "mécanique de la défaite".

"Tout va maintenant commencer"

Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR), a réagi à la victoire de M. Fillon en le félicitant pour son "beau parcours sur le terrain, dans les débats puis les urnes". "Tout va maintenant commencer", a commenté le libéral belge sur le réseau social Twitter.