Un tiers des Belges choisissent la banque de leurs parents
Les Belges font rarement preuve d'esprit critique lorsqu'ils ont à choisir sa banque. Pire, bien qu'ils entendent profiter de produits et de services compétitifs comme des rendements élevés et de faibles coûts, ils sont près de deux tiers (63%) à opter à l'aveugle pour leur établissement financier. Tels sont les résultats de l'enquête réalisée auprès de 1.600 Belges par le site comparatif TopCompare.be et le cabinet de recherche Profacts.
En détail, un sondé sur trois (37%) marche dans les pas de ses parents ou d'un autre membre familial. Un phénomène qui s'observe particulièrement auprès de la gent féminine (44% contre 30 chez les hommes). Au peigne fin, alors que toutes les provinces fournissent les mêmes pourcentages (Anvers 37%, Bruxelles-Capitale 31%, Hainaut 35%, Limbourg 38%, Liège 36%, Namur 41%, Flandre Occidentale 36%, Flandre Orientale 37%, Brabant Flamand 46%, Brabant Wallon 44%), seuls les habitants de Luxembourg (23%) semblent moins influençables.
Proximité engagée, Loyauté égratignée
Outre une confiance absolue pour un établissement fréquenté par l'entourage, le critère géographique influence fortement un tel choix, principalement à Bruxelles et en Wallonie, puisqu'un Belge sur cinq (18%) se dirige vers la banque la plus proche. Ce facteur est surtout déterminant au sud du pays où on recense seulement quatre agences bancaires pour 1.000 habitants, contre sept en Flandre.
De cette étude, il ressort également que la loyauté de nos concitoyens pour leurs banques s'effrite et que 40% des clients envisagent un changement dans les douze prochains mois. Et ce scepticisme se cristallise dans des enregistrements simultanés sous plusieurs enseignes bancaires. Quelque 60% des Belges ont au moins deux banques, une hausse de 15% par rapport à 2009. À la loupe, les habitants de Namur sont les plus fidèles puisque 38% d'entre eux ne changeront «certainement pas» de banque l'année prochaine. A contrario, 16% des citoyens du Luxembourg envisagent de passer ce cap.
Aux côtés des habitudes familiales et de la proximité, les critères de choix se portent aussi sur les rendements et les coûts (36%) ainsi que le service et les conseils (26%) institutions. Des critères proportionnels à l'âge des sondés: plus le client est vieux, moins la compétitivité de l'offre est déterminante. Enfin, les outils numériques comme les applications ne jouent qu'un rôle limité, même auprès des jeunes, conclut TopCompare.be.