Les violences contre les femmes restent une réalité

En 2016, les femmes sont toujours victimes de violences de genre. À l'occasion de la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes, la commission européenne dévoile les résultats d'une étude qui n'ont rien d'encourageant.
par
Camille
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Une femme sur trois a fait l'expérience de violences sexuelles et/ou physiques. Une sur 20 a été violée, et plus d'une sur deux a été harcelée sexuellement. «Ça arrive partout: les violences contre les femmes existent à la maison, dans la rue, sur le lieu de travail», déplore Vera Jourova, la commissaire européenne pour la Justice, les Consommateurs et l'Égalité des genres. «Les impacts sont multiples, des blessures physiques ou psychologiques immédiates aux complications mentales ou physiques sur le long terme», déplorent encore les autorités européennes.

«J'espère que 2017 marquera un coup d'arrêt pour les violences faites aux femmes», note Vera Jourova. «D'ici la fin de l'année, chaque femme qui a subi des violences doit se sentir suffisamment à l'aise pour dénoncer ces actes et recevoir le support nécessaire. Et je veux que tout le monde en Europe soit d'accord sur le fait que des rapports sexuels non consentis ne sont jamais acceptables.» Il y a du travail, puisque 27% des Européens interrogés par un eurobaromètre estiment que des rapports non consentis peuvent se justifier dans «certaines situations» (12% quand la femme est ivre, 10% si la femme n'a pas dit clairement non, 10% si elle portait des vêtements sexy lors de l'agression, 7% si elle marchait seule le soir…).

 

 

 

Concrètement, la Commission européenne tient à disposition des états membres 4 millions € pour développer des campagnes d'information sur le sujet, former des policiers pour recueillir, des infirmières pour accueillir les victimes… des fonds seront également mis à la disposition des organisations issues de la société civile. Enfin, la commissaire souhaite que les fonds européens existants (Fonds régionaux, Erasmus+…) tiennent mieux compte de la question des violences de genre afin de les combattre.