Barbie et Ken dans la rue pour dénoncer les conditions de fabrication des jouets

Une version en chair et en os de Ken, le fiancé de la célèbre poupée Barbie, a pris place mercredi dans un emballage géant à Lausanne en Suisse pour une campagne menée par une ONG afin de dénoncer les conditions de travail dans les usines de jouets en Chine.
par
ThomasW
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Les passants étaient invités à se faire photographier à côté de la boîte géante contenant un Ken en veste noire et collants bariolés installée devant la gare de Lausanne. L'ONG Solidar Suisse, qui mène cette action, a mis en ligne une pétition qui demande à Mattel et aux autres acteurs du secteur de garantir des conditions de travail décentes dans leurs usines de Chine et chez leurs sous-traitants.

"Cette pétition qui compte déjà 3.000 signatures sera déposée le 15 décembre au siège européen de Mattel à Amsterdam", a expliqué sur place Lionel Frei, porte-parole de l'ONG. La semaine dernière, Solidar avait déjà demandé à une jeune femme blonde sous les traits de Barbie à manifester contre les conditions de travail dans les usines en Chine en s'exposant dans un carton d'emballage géant, installé sur la principale artère commerciale de Zurich.

A l'approche des fêtes, l'ONG entend attirer l'attention sur le fait que "plus de la moitié des jouets qui arrivent sous le sapin en Suisse sont fabriqués par des ouvriers et ouvrières chinoises qui travaillent jusqu'à 11 heures par jour sur les chaînes de montages", explique M. Frei. Solidar Suisse, qui se réfère à une enquête réalisée par l'ONG China Labor Watch, pointe également que les ouvriers peuvent être exposés à des solvants toxiques et dénoncent les salaires "insuffisants".

Selon cette organisation, doubler les salaires augmenterait le prix d'une Barbie, vendue 30 francs suisse (28 euros) en magasin, de seulement 2 centimes.