Des choux plantés sur un rond-point pour mesurer la pollution

Au bord d'une route, au milieu d'un rond-point ou en zone verte, des choux ont été plantés sur une dizaine de sites à Besançon, en France, pour évaluer la pollution.
par
ThomasW
Temps de lecture 1 min.

«Ceci n'est pas un chou. C'est un système expérimental de surveillance de la pollution de l'air sur la ville de Besançon», précisent des pancartes installées à côté des choux plantés depuis une semaine sur une dizaine de sites plus ou moins exposés au trafic routier.

Ils accumulent certains polluants dans leurs feuilles

«Les choux ont la capacité d'accumuler certains polluants dans leurs feuilles", explique Karine Lefèvre, chargée de projet de l'association de surveillance de la qualité de l'air ATMO Franche-Comté, à l'origine du programme. Dans deux mois, les choux seront prélevés et envoyés en laboratoire pour analyser la concentration de polluants (métaux lourds, Hydrocarbures aromatiques polycycliques, dioxines) présente dans leurs feuilles.

Une cartographie de la pollution

Ces crucifères sont ainsi utilisées comme des «bio-indicateurs» qui donnent «une tendance sur deux mois de l'exposition des populations à la pollution», précise-t-elle. L'analyse des polluants accumulés dans les feuilles de chou permettra à ATMO Franche-Comté «d'établir une cartographie de la pollution dans les différentes zones de la ville de Besançon où les choux ont été plantés», indique Mme Lefèvre.

Selon l'association, «ces organismes ne permettent pas de connaître les concentrations précises des polluants de l'air, mais ils donnent des indications sur les impacts potentiels que ces polluants peuvent avoir sur l'environnement et la santé des êtres vivants».

L'utilisation des choux pour indiquer la présence de polluants dans l'environnement est utilisée de manière normalisée en Allemagne depuis 2003, précise-t-elle. En France, la plante est également utilisée dans le même but dans le Limousin ou en région parisienne.