Le Field Liberation Movement ne veut pas des arbres génétiquement modifiés de Wetteren

par
Belga
Temps de lecture 2 min.

Les libérateurs et libératrices de champs du Field Liberation Movement appellent la ministre flamande de l'Environnement Joke Schauvliege (CD&V) à mettre fin aux expériences de l'Institut flamand de biotechnologie (VIB), qui plante des arbres génétiquement modifiés à Wetteren pour en faire du carburant. Pour eux, cette alternative aux carburants fossiles est "une fausse solution aux conséquences sociales et écologiques dramatiques". Une vingtaine de militants ont symboliquement placé un permis d'abattage sur le champ expérimental de Wetteren dimanche.

"Pour assouvir ses besoins en carburant, l'Occident parie sur la production de biomasse dont les impacts néfastes se feront sentir dans d'autres régions du monde", estime le Field Liberation Movement. "La manipulation génétique de ces peupliers rend le bois plus faible afin de faciliter sa transformation en éthanol. Cependant, fondée sur une technologie hypothétique, la production de biomasse à partir d'arbres provoquera des accaparements de terres, des conflits pour l'eau et accentuera la concurrence entre productions énergétique et alimentaire."

Par ailleurs, ces arbres génétiquement modifiés seront à l'avenir plantés dans des monocultures à grande échelle, ce qui menacera la biodiversité, souligne le Field Liberation Movement, qui estime que "le risque de contamination des arbres naturels est incontrôlable" dans ce type de production.

Les activistes plaident pour que le programme de recherche du VIB "soit réorienté vers des innovations dans le domaine des technologies durables au bénéfice de l'intérêt public". Un point de vue soutenu par Oxfam-Solidarité, le CNCD-11.11.11, ainsi que par la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker.

Le Field Liberation Movement regroupe des citoyens des trois régions du pays.

Source: Belga