Un bataillon de jeunes «cyber-patrouilleurs»

Dans la guerre contre l'explosion des discours haineux en ligne, la Belgique, à l'instar de plusieurs de ses voisins européens, s'est dotée d'un bataillon de «cyber-patrouilleurs».
par
Maite
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Dans le cadre de la campagne «Non à la haine», 31 jeunes Belges entre 18 et 35 ans ont été formés pour devenir des activistes de l'internet, hérauts de la lutte contre l'intimidation et le harcèlement en ligne, qui viennent grossir les rangs du programme du Conseil de l'Europe de lutte contre les discriminations et la radicalisation.

«Les jeunes sont de plus en plus en contact sur internet avec des propos haineux. Pas seulement racistes mais aussi sexistes, des propos discriminatoires», déplore Isabelle Simonis, ministre de la Promotion sociale, de la Jeunesse, du Droit des femmes et de l'Égalité des chances, qui chapeaute le projet. «On s'est dit que c'est peut-être par là que démarre un certain degré de radicalisation», explique-t-elle, mettant en avant un «travail de prévention».

Agir en direct

L'idée est de former des jeunes actifs à pouvoir agir «en direct sur la toile», lorsqu'ils se retrouvent confrontés à des discours d'incitation à la haine. La campagne trouve un écho particulier chez nous, suite notamment aux attentats du 22 mars à Bruxelles. Mais la campagne vise plus largement tous les discours de haine qui nourrissent un climat délétère dans le monde entier.

Le gouvernement belge voudrait étendre le projet aux mineurs, même si des cyber-patrouilleurs de moins de 18 ans seraient assujettis à la présence d'un adulte pour ne pas faire face, seuls, à des discours menaçants.