Elections US: Les réactions des politiques belges

Les premières réactions politiques belges à la probable victoire du candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump, fleurissent sur Twitter.
par
Laura
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"Quand Le Pen félicite Trump, tout est dit. Il est bien sombre le monde qui vient", a notamment twitté le ministre-président de la Région wallonne Paul Magnette alors que Charles Michel félicitait Donald Trump dans un communiqué.

"Ces élections étaient particulières et le peuple américain s'est prononcé", a constaté le Premier ministre dans un communiqué. "Je vous souhaite du succès dans l'exercice de cette fonction de haut rang. Je forme le voeu que vous soyez un Président rassembleur et ouvert au dialogue respectueux. J'espère que la Belgique et les États-Unis continueront à défendre les valeurs communes comme la liberté et la tolérance." Les défis ne manqueront pas, souligne le Premier ministre, à commencer par la lutte contre le terrorisme et la radicalisation et les changement climatiques.

"Les attentes des citoyens sont très élevées." Charles Michel plaide "plus que jamais" pour un "projet européen solide et convaincant". "J'espère que vous continuerez à soutenir le projet européen et à garantir, à nos côtés, la sécurité au sein de l'OTAN", conclut Charles Michel.

"Le pire n'est jamais certain"

Vers 04h00, le ministre-président wallon avait déjà publié un tweet avec une note d'espoir: "le pire n'est jamais certain". Alors que la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle se dessinait plus nettement, M. Magnette a réagi aux félicitations adressées à Donald Trump par la présidente du Front national français Marine Le Pen. "Félicitations au nouveau président des Etats-Unis Donald Trump et au peuple américain, libre!", avait-elle twitté.

Le pire n'est jamais certain

— Paul Magnette (@PaulMagnette) 9 novembre 2016

Quand Le Pen félicite Trump, tout est dit. Il est bien sombre le monde qui vient

— Paul Magnette (@PaulMagnette) 9 novembre 2016

Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Rudy Demotte a lui aussi réagi sur Twitter. "Ecoeuré: #USA semblent se lancer dans une désastreuse aventure", a-t-il commenté.

Écœuré : #USA semblent se lançer dans une désastreuse aventure #ElectionNight

— Rudy Demotte (@demotterudy) 9 novembre 2016

#trumppresident : une catastrophe pour les idées progressistes, pour le climat, l'économie, les enjeux sociaux et migratoires#electionnight

— Rudy Demotte (@demotterudy) 9 novembre 2016

Plusieurs parlementaires belges faisaient également part de leur stupéfaction. "A cette heure-ci, je conseillerais, à celles et ceux qui peuvent se le permettre, de ne pas se réveiller ce matin", a commenté l'Ecolo Christos Doulkeridis. Retweetant son message, la présidente du Sénat Christine Defraigne a ajouté "je suis réveillée. Le cauchemar éveillé".

Toute la bêtise, l'obscurantisme, la mauvaise foi, la haine, le machisme, le racisme... plutôt qu'une femme ? C'est si dur ? #USElection2016

— Christos Doulkeridis (@doulkeridis) 9 novembre 2016

D'autres, comme le Vlaams Belang et le député bruxellois Alain Destexhe (MR), ont par contre félicité Donald Trump et le peuple américain. "C'est leur choix, nous en prenons acte, mais c'est extrêmement inquiétant pour le reste du monde et pour l'unité du peuple américain", a pour sa part réagi le président du PS Elio Di Rupo par communiqué. "Ce résultat inattendu doit réveiller les esprits de tous les responsables politiques européens.

Le fait qu'un discours haineux populiste l'emporte sur un projet qui voulait rassembler montre que trop de citoyens américains se sentent délaissés et victimes d'un système économique qui n'est pas en mesure de distribuer de manière équitable les fruits de la globalisation et de l'activité économique et financière."

 

Les Américains se sont prononcés, nous en prenons acte ms c'est extrêmement inquiétant pour le reste du monde et l'unité du peuple américain

— Elio Di Rupo (@eliodirupo) 9 novembre 2016

Le ministre-président wallon a par ailleurs réagi aux propos du ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, qui a vu dans la victoire de Donald Trump et les critiques wallonnes du CETA une même tentation du repli sur soi. "Ca n'élève pas le débat", a constaté Paul Magnette, toujours sur Twitter.