Un outil en ligne pour aider des locataires discriminés
Le centre pour l'égalité des chances Unia a lancé un outil en ligne pour permettre aux candidats locataires de vérifier s'ils ont été victimes de discrimination à la suite d'un refus de logement ou d'une simple visite.
Certaines annonces sont illégales car présentant un caractère discriminatoire. «Mais aujourd'hui, les choses se font de manière plus subtiles: on demande à l'agent immobilier de faire un 'tri', ou on prétexte un bien déjà loué. Il est donc devenu de plus en plus difficile d'apporter des éléments de preuve quand on se sent discriminé», explique Patrick Charlier, directeur d'Unia.
Le site internet est une feuille de route pour les associations de terrain ou les candidats locataires. Différents scénarios sont exposés, ainsi que les démarches concrètes à suivre afin de donner le plus de chances possibles à une éventuelle plainte en justice (ou à un signalement chez Unia) en cas de discrimination.
Plus de 150 signalements par an
«Grâce à ces éléments de preuve, ce sera au propriétaire de prouver qu'il n'y a pas de discrimination, et non l'inverse, ce qui change profondément la donne.»
En 2015, Unia a reçu 154 signalements pour des discriminations dans le domaine du logement en lien avec l'origine des locataires. Sur les dix premiers mois de 2016, on en recense déjà 149. Une étude d'Unia révèle en outre que 42% des agents immobiliers ont déjà répondu favorablement à la demande de propriétaires d'écarter les candidats d'origine étrangère.