Des abeilles utilisées pour faire l'état des lieux de la pollution à Bruxelles

L'environnement de la Région de Bruxelles-Capitale est désormais surveillé par des abeilles, annonce jeudi l'entreprise sociétale BeeOdiversity.
par
Laura
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Soutenu par des sociétés bruxelloises, le projet compte déjà quelque 10 "sites de veille", l'objectif étant d'en disposer d'une quinzaine afin de pouvoir cartographier plus de 80% de la superficie régionale via l'indice Abeille.

Les avantages des abeilles

L'avantage des abeilles, par rapport aux procédés habituels de surveillance de l'environnement, est qu'elles ne se limitent pas à une surface réduite mais peuvent récolter une multitude d'échantillons dans des zones étendues, explique BeeOdiversity. "Pour se nourrir, une colonie d'abeilles est capable de butiner plus de quatre milliards de fleurs par an sur une surface moyenne de 700 hectares", précise-t-elle.

Un "Beeomonitoring"

Une fois analysés, les échantillons ramenés à la ruche (pollen, nectar et eau en provenance de ces fleurs) permettent d'obtenir des données quantifiées relatives aux pesticides, aux métaux lourds ainsi qu'à la diversité végétale et à sa qualité nutritionnelle pour les pollinisateurs. "Ces données sont ensuite traitées dans le but de dresser un état des lieux et d'entreprendre des actions d'amélioration ciblées, aussi bien pour l'environnement que pour notre santé", détaille l'entreprise.

Plus concrètement, ce "Beeomonitoring" permettra, entre autres, de cartographier les zones les plus à risque en termes de pollution, d'informer un maximum de parties prenantes sur des actions ciblées à entreprendre ensemble, d'identifier la provenance des pesticides et des métaux lourds, etc. Les résultats des analyses paraîtront début 2017.