Maya Cham : "Le monde connecté belge est très créatif"

Vous l'avez sûrement déjà vue dans ‘On n'est pas des pigeons !' ou entendue tous les mercredis après-midi et dimanches matin sur Pure FM : Maya Cham est devenue un visage et une voix de la radio-télévision publique. Avec son émission «Empreinte digitale» destinée aux jeunes ultra-connectés, elle se tient au courant de tout ce qui se passe sur la toile.  
par
Maite
Temps de lecture 4 min.

Comment est née cette émission ?

« Avant la rentrée 2015, mes responsables m'ont demandé ce que je voulais faire. J'avais envie d'une émission dans laquelle j'invitais des personnalités du web. Je trouve que tous ces YouTubeurs, bloggeurs, twittos sont rarement invités dans les médias traditionnels. Pourtant, ils sont beaucoup suivis sur les réseaux sociaux. Ça m'intéressait d'apprendre à les connaître, de comprendre quel était leur parcours et pourquoi ils étaient devenus une personnalité du web. C'est donc sur base de cette volonté que nous avons articulé toute l'émission. »

 

Avant d'animer cette émission, connaissiez-vous bien le monde connecté belge ?

« Le monde connecté belge, je ne le connaissais pas forcément. Par contre, je me suis vite rendue compte qu'il était très créatif. J'étais curieuse. Je voulais voir qui il y avait derrière les blogs, les vidéos YouTube, etc. »

Cette année, l'émission a été remodelée. Un des grands changements est notamment que vous n'êtes plus seule aux commandes. Vous la co-animez avec Xavier Ess.

« L'année passée, Xavier avait déjà une chronique dans l'émission. En plus de sa séquence, on avait pris l'habitude de papoter sur antenne. On récoltait les nouveautés du monde connecté que l'on expliquait à l'autre. Nos responsables ont remarqué que notre duo et nos interactions fonctionnaient bien. »

Même si Xavier Ess co-anime l'émission avec vous, il a toujours une chronique.

« Elle se nomme ‘Digicode'. Comme son nom l'indique, cette séquence permet de décoder le monde connecté et d'aller un peu plus loin dans l'analyse. Bien entendu, nous sommes sur Pure FM, donc le ton reste accessible et non rébarbatif, même si l'on parle de choses un peu plus sérieuses. Xavier décode des tendances, des usages des nouvelles technologies, etc. Une semaine sur deux, nous mettons également le focus sur une nouvelle start-up belge liée aux nouvelles technologies. »

Pourquoi parler des start-up ?

« Nous nous sommes rendus compte qu'il y a en Belgique francophone des dizaines de projets qui naissent. Beaucoup de start-up hyper créatives voient le jour. Pourtant, nous n'en entendons jamais parler. Nous avions envie de les mettre plus en lumière. Nous nous concentrons sur celles qui lancent une nouvelle application, qui travaillent dans l'univers des smart cities, etc. Nous sommes également impressionnés par le nombre de hub, ces laboratoires qui existent pour que les start-up puissent émerger en Belgique. »

Il existe plusieurs rubriques à l'émission, allant de la web série aux jeux vidéo.

« Oui, outre les news web que l'on aborde tout au long de l'émission, il y a plusieurs séquences fixes. Par exemple, dans celle que l'on nomme ‘RTBF interactive', nos deux jeunes chroniqueurs, Lucie Rezsöhazy et François Jadoulle, abordent la web création. Il faut savoir que la RTBF est à la pointe dans tout ce qui concerne les web documentaires et web séries. Elle produit même ses propres contenus et suit de très près tout ce qui sort sur le web. Cette séquence permet donc à ce monde d'avoir une vitrine dans les médias traditionnels. »

Vous essayez également de dénicher les petites perles des jeux vidéo.

« Dans sa chronique ‘Gaming out', Julien Annart essaie de traiter l'univers des jeux vidéo un peu différemment. Il va privilégier les jeux indépendants plutôt que les gros blockbusters. Il propose même un petit jeu ‘barge' comme il dit : barré et gratuit. »

 

Sur le web, on retrouve beaucoup de rumeurs sur les dernières sorties technologiques. C'est pourquoi vous avez aussi une chronique qui s'intitule ‘Le Vrai du Faux'.

« Arnaud Laurent propose du ‘fact checking'. Il cherche à savoir ce qui est vrai dans les rumeurs que l'on entend du dernier smartphone ou de la dernière console. Il regarde ce qu'on a déjà pu vérifier et  ce qui reste encore à vérifier. »

Êtes-vous vous-même ultra-connectée ?

« J'alimente les pages de mes émissions. Par contre, il est vrai que je poste peu de choses sur mon propre profil. J'utilise des applications pas très funky mais très utiles comme celle de la Stib. »

Quelle dernière info web vous marquée ?

« Mercredi, nous avons parlé d'une Twitteuse américaine qui en avait marre des trolls qui propagent des propos haineux, xénophobes et misogynes sur internet. Elle a créé un robot qui twitte automatiquement des phrases qui vont énerver ces trolls. Et effectivement, ils ont commencé à répondre… Il y en a même un qui a twitté pendant dix heures sans se rendre compte qu'il parlait à un robot (rires). C'est une chouette façon de piéger la bêtise humaine que l'on peut aussi retrouver sur internet. »

 

Qui est Maya Cham?

Maya Cham est sortie en 2009 de l'Ihecs, où elle a suivi un Master en Presse et Information. Elle animait déjà certaines chroniques sur Pure FM alors qu'elle n'était encore qu'étudiante. Après ses années d'études, elle a été engagée à Oxfam avant de revenir à son premier amour : la radio. Aujourd'hui, elle est chroniqueuse pour «?On n'est pas des pigeons?!?», elle anime tous les dimanches matin l'émission « Lazy Factory » sur Pure FM, et tous les mercredis «?Empreinte digitale?».

 

 

 

Bien à vous,

Vriendelijke groeten,

Alessandra Di Palma

Metro Layout Editor / Graphic Designer

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