Budget fédéral - L'opposition réclame en vain les explications du premier ministre

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Belga
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La majorité suédoise a rejeté mardi la motion de l'opposition réclamant la présence du premier ministre à la Chambre pour entendre ses explications à propos du budget. Le débat ne s'est toutefois pas résumé à discussion de procédure. Les uns et les autres ont déjà dit ce qu'ils pensaient des mesures exposées dans la presse et sur les ondes. L'exigence d'une taxe sur les plus-values formulée par le CD&V a occupé l'essentiel des débats. La potion est amère pour l'Open Vld qui, par le passé, a toujours combattu une telle mesure. Le chef de groupe Patrick Dewael a insisté sur le "record" de pression fiscale en Belgique, y compris sur le patrimoine. Une imposition qui s'accroît encore avec la hausse du précompte mobilier de 27% à 30%.

Les libéraux flamands ne se sont pas prononcés explicitement sur la proposition des chrétiens-démocrates. Aux yeux de M. Dewael, il faut plutôt mener un débat sur la façon de mobiliser le volume de l'épargne, considérable en Belgique.

"Va-t-on toujours faire la même chose dans ce pays: taxer, au lieu de mobiliser la masse d'épargne qui dort", a-t-il lancé.

Dans l'opposition, les écologistes, les socialistes et le cdH se sont dit prêts à soutenir le CD&V dès lors que sa proposition est crédible et favorise une fiscalité plus juste. "Je vous appelle à résister", a lancé la cheffe de groupe centriste, Catherine Fonck.

La majorité s'est refusée à parler d'une crise politique. Ce n'est pas la première fois qu'un gouvernement ne vient pas présenter sa déclaration le deuxième mardi d'octobre, jour officiel de la rentrée de la Chambre. L'opposition a toutefois vu dans les propos de M. Dewael le signe de graves tensions. Des déclarations "pyromanes" selon Ecolo-Groen. "Si le premier ministre nous regarde aujourd'hui, il doit constater qu'il n'a plus de majorité", a lancé Kristof Calvo.

Source: Belga