Le meurtre de la journaliste russe Anna Politkovskaïa toujours irrésolu après dix ans

par
Belga
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Le 7 octobre 2006, la journaliste russe Anna Politkovskaïa était tuée par balles dans la cage d'escalier de son immeuble à Moscou. Dix ans plus tard, l'affaire n'est toujours pas résolue. La Fédération européenne des journalistes (FEJ) ainsi que la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont décidé de s'associer vendredi pour commémorer la mort de la journaliste. Anna Politkovskaïa travaillait pour le journal Novaya Gazeta, et n'hésitait pas à critiquer ouvertement Vladimir Poutine. Son travail se concentrait principalement sur les exactions russes commises en Tchétchénie. Son corps, criblé de quatre balles, avait été retrouvé dans la cage d'escalier de son immeuble. Ce meurtre avait choqué la communauté internationale.

Durant sa carrière, la journaliste avait été menacée à plusieurs reprises et avait notamment survécu à une tentative d'empoissonnement en 2004. Après sa mort, l'enquête et le procès ont connu de nombreux coups de théâtres: remaniement soudain de l'équipe d'enquêteurs, fuite en Sibérie du meurtrier présumé, acquittement de trois suspects puis annulation de cette décision par la Cour suprême russe...

En juin 2014, à la suite de huit ans d'enquête, cinq hommes, dont quatre Tchétchènes, ont été condamnés à de lourdes peines par un tribunal moscovite. Roustam Makhmoudov, reconnu coupable d'avoir tiré sur la journaliste, et son oncle Lom-Ali Gaïtoukaïev, identifié comme l'organisateur du meurtre, ont écopé de la perpétuité. Mais, malgré la sévérité des peines, le verdict ne satisfait toujours pas les proches d'Anna Politkovskaïa qui estiment que l'enquête n'est pas terminée.

Aussi, la FEJ et la FIJ ont décidé de s'associer à l'Union des journalistes russes (RUJ) pour commémorer la mort d'Anna Politkovskaïa. Le président de la FEJ souligne que "chaque année, le 7 octobre nous rappelle combien il est important de protéger les journalistes et de protéger la vérité, nous avons besoin de journalistes comme Anna Politkovskaïa."

Source: Belga