Une centaine d'animaux venimeux pour l'expo Poison au Muséum des Sciences naturelles

par
Belga
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Le Muséum des Sciences naturelles situé à Ixelles, en Région bruxelloise, a ouvert jeudi matin son exposition Poison avec près de 100 spécimens d'animaux venimeux. Elle sera visible jusqu'au 3 septembre 2017. L'exposition explique scientifiquement les multiples facettes des poisons. Si certains tuent ou procurent des hallucinations, d'autres issus de plantes (belladone, pavot somnifère), de minéraux (arsenic, radium) ou d'animaux ont des applications médicinales. Le venin du monstre de Gila est ainsi couramment utilisé pour réguler le taux d'insuline. Des recherches restent encore à mener sur la toxine du crapaud de Leschenault, qui pourrait bloquer la croissance cellulaire des cancers, ou celle du mocassin à tête cuivrée, qui pourrait freiner le développement des vaisseaux sanguins des tumeurs.

Le visiteur est plongé dans le noir, par respect pour la tranquillité des animaux. Ce qui ajoute une sombre atmosphère propice à se laisser surprendre par quelques frissons. Leurs couleurs vives utiles dans la dissuasion ressortent fortement dans la pénombre. Tous les animaux présentés dans les 24 terrariums sont nés en captivité. Certaines espèces sont menacées d'extinction, comme les Kokoï de Colombie, des grenouilles jaunes dont la toxine très venimeuse était utilisée par les Indiens pour enduire leurs flèches.

Des veuves noires, mygales, scorpions, serpents, punaises, ou grenouilles, Guillem (25 ans), leur soigneur espagnol passionné depuis l'enfance mais encore jamais mordu, a une préférence pour le très dangereux Cobra royal, qui peut manger d'autres serpents et atteindre 5 mètres. "On peut les comprendre, interpréter leurs manières de se comporter selon leurs besoins", confie le soigneur. "On ne peut pas développer de relations affectives comme avec un chien. Ils peuvent cependant se sentir plus à l'aise avec vous parce qu'ils s'habituent à vous, à votre manière de les manipuler, de prendre soin d'eux".

Il garde dans son local vitré au centre de l'exposition d'autres spécimens en réserve, comme le python royal ou le crotale à queue noire, actuellement soigné pour s'être mordu lui-même. La vipère de Schlegel qui s'est accouplée en Espagne pourrait donner naissance à des petits dans les prochains mois.

Source: Belga