Bernard Wesphael acquitté

La cour d'assises du Hainaut a prononcé l'acquittement de Bernard Wesphael, qui était accusé du meurtre de Véronique Pirotton.
par
Jerome
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Le jury, réuni avec la cour en collège, a estimé qu'un doute raisonnable existait et qu'il devait bénéficier à l'accusé, malgré la présence d'éléments troublants. Sur le banc des parties civiles, Nadine Pirotton n'a pas pu retenir ses larmes alors que l'accusé a chaleureusement embrassé ses avocats.

A la seule question de culpabilité, le jury a répondu «non» malgré la présence d'éléments troublants : la position du corps de la victime, l'existence et l'emplacement du sac en plastique, la présence de nombreux hématomes et de lésions sur le corps de la victime, les bruits entendus par de nombreux voisins et l'attitude de Bernard Wesphael tout de suite après les faits.

Pour le jury, l'enquête et les éléments développés lors des débats ne permettent pas d'établir la culpabilité de Bernard Wesphael. Le jury relève l'absence de vérification aboutie de certains indices, «le caractère incomplet des éléments présentés par l'accusation qui ne permettent pas de valider la thèse de l'étouffement par la présence traces de fibres et de traces biologiques retrouvées à différents endroits». Le jury relève aussi que le coussin vert resté sur le lit présente aussi des traces de salive de la victime.

Le jury estime que l'effet des médicaments absorbés et les manipulations de réanimation peuvent expliquer les traces relevées lors de l'autopsie.

Enfin, le jury retient que tous les experts et les conseillers techniques sont unanimes quant au fait de l'intoxication alcoolo-médicamenteuse ne peut pas être exclue. «Un doute raisonnable doit profiter à l'accusé», conclut l'arrêt de culpabilité.