Le Belge minimise les risques près des voies

Les Belges n'ont pas suffisamment conscience des risques engendrés par leurs comportements aux abords des voies ferrées, ressort-il d'une enquête d'Infrabel, publiée hier. Le gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire belge multiplie pourtant les campagnes chocs en la matière depuis plusieurs années.
par
Gaetan
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Selfies en bord de quai, promenades risquées ou trespassing (présence illicite d'individus dans ou le long des voies ferrées). Les Belges ne sont pas suffisamment prudents aux abords du chemin de fer, selon la première grande étude nationale réalisée par Infrabel afin d'affiner ses actions de sensibilisation.

Environ un quart des 1.031 sondés (26%) admet se promener occasionnellement ou souvent le long d'une voie, et 14% traversent occasionnellement un passage à niveau alors que le feu est rouge. De plus, 16% des personnes interrogées reconnaissent traverser parfois un passage à niveau sans regarder correctement la signalisation. Quelque 12% des sondés avouent encore passer quelques fois d'un quai à l'autre en enjambant les voies.

Appel à la prudence

Selon l'enquête, un parent sur cinq pense que son enfant peut avoir un comportement risqué, comme s'asseoir sur le rebord du quai ou prendre un selfie sur ou le long des voies. Le «gain de temps» et «l'impression de ne pas courir de risques» sont les facteurs invoqués pour justifier les imprudences.

Depuis longtemps, le gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire tente d'éduquer la population aux dangers que représente le réseau belge, particulièrement dense, via des campagnes chocs. Mais sur les sept premiers mois de 2016, 474 signalements de comportements dangereux ont déjà été répertoriés. Raison pour laquelle Infrabel a décidé d'intensifier la sensibilisation auprès des jeunes enfants, avec notamment la 8e édition du «Calendrier des écoliers» qui sera distribuée dans 3.000 écoles primaires du pays pour appel à plus de prudence.