On boit plus de cidre et moins de vin dans le monde

par
Pierre
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Le cidre, la tequila haut de gamme et le whiskey américain ont gagné en popularité en 2015 à travers le monde.

Dans leur rapport concernant les tendances mondiales 2016, les analystes de l'IWSR 2016 tirent le portrait de ce que les consommateurs de la planète ont bu en 2015, sans oublier les boissons alcoolisées qu'ils ont plutôt délaissées. Ce rapport montre tout d'abord que même si les ventes de whisky écossais ont stagné l'année dernière, celles de whiskey produit aux États-Unis ont gagné 5%. On doit cette progression à l'augmentation de la demande concernant les whiskeys haut de gamme et très haut de gamme aux USA, qui représentent 70% du marché.

Les consommateurs ont par ailleurs raffolé de cidre l'année dernière, c'est l'une des catégories les plus performantes de 2015. Sa consommation mondiale a augmenté de 3%, surtout grâce aux amateurs africains et nord-américains. Au cours des cinq dernières années, la popularité des bières artisanales a donné des idées aux producteurs de cidre qui ont multiplié les productions ultra locales.

Tequila!

En 2015, la tequila a continué à séduire les buveurs. Sa consommation a même gagné 4%. La tequila très haut de gamme a dopé les ventes, surtout en Amérique (du Nord et Latine), le continent représentant 90% de la consommation mondiale de tequila. En revanche, la consommation de vins non pétillants a marqué le pas l'année dernière, en enregistrant une baisse des ventes équivalant à 7,5 millions de caisses. Cette baisse serait en partie due à certains marchés clés d'Europe qui ont bu moins de vin qu'en 2014, alors que leur consommation progresse surtout en Amérique du Nord et plus modestement en Asie et en Afrique. Pour finir, le rapport souligne que l'année 2015 aura été en demi-teinte pour la vodka, le rhum, le cognac, l'eau de vie, les spiritueux aromatisés et la bière. Toutes ces boissons ont vu leur consommation reculer à travers le monde.

Il y aura moins de vins français

La production française de vin s'annonce en baisse d'environ 10% en 2016 par rapport à l'an dernier, à cause des intempéries qui ont affecté le vignoble depuis avril, a annoncé le ministère français de l'Agriculture. La production, affectée par divers épisodes de gel et de grêle, atteindrait 42,9 millions d'hectolitres contre 47,8 millions en 2015, et serait inférieure de 7% à la moyenne quinquennale, selon Agreste, le service statistique du ministère.

"Le gel de printemps qui a touché certains bassins viticoles (Champagne, Bourgogne et Val de Loire), les épisodes récurrents de vent, conjugués à l'aggravation de la sécheresse sur le pourtour méditerranéen et les dégâts liés à la grêle dans certains bassins (Charente, Bourgogne-Beaujolais, Languedoc-Roussillon) pèsent sur le potentiel de production, dont le niveau est révisé à la baisse par rapport à l'estimation de juillet", indique Agreste.

Cette estimation reste provisoire et susceptible d'être révisée en fonction des incidents climatiques et problèmes sanitaires qui pourraient survenir pendant les vendanges. En Champagne, frappée par plusieurs jours de gel au printemps, la baisse de production tournerait autour d'un tiers. Le vignoble y est en retard d'une semaine par rapport à la moyenne sur dix ans.

Ph. Vinexpo Tokyo