Street art : 40 artistes invités à peindre une galerie de portraits dans le centre de Bruxelles

par
ThomasW
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Depuis quelques jours, une poignée de street artists belges armés de bombes de peinture s'active dans le centre de Bruxelles. Vêtus de chasubles fluorescentes et protégés par quelques barrières Nadar, ils recouvrent la palissade en bois qui entoure les anciens bâtiments Fortis situés rue Ravenstein et actuellement en cours de démolition.

Il n'y a rien d'illégal dans la démarche de ces artistes et ils sont même rémunérés pour exprimer leur art dans la rue. En effet, pour participer à ce projet baptisé Interfaces, ils ont été conviés par l'ASBL Urbana. Leur seule et unique consigne est de dessiner le portrait d'inconnus et de respecter un certain alignement dans le positionnement des yeux de leurs oeuvres, nous a expliqué l'artiste namurois Mehsos qui était en train de peaufiner sa fresque. Pour le reste, les 40 artistes venus de quatre coins de la Belgique ont carte blanche.

Nicolas Moreel de l'ASBL Urbana nous a expliqué qu'il est entré en contact fin mai avec le propriétaire du chantier qui justement recherchait une solution créative pour habiller cette palissade. Tout s'est ensuite très rapidement enchaîné. C'est le support, long et plat, qui a donné l'idée des portraits à l'ASBL. Urbana a ensuite du trouver 40 artistes en peu de temps. Elle a donc fait appel à des graffeurs et des street artists, mais également à de nombreux photographes et illustrateurs. Parmi ces artistes, il y aura notamment un peintre de 85 ans qui réalise son auto-portrait sur une toile qui sera ensuite collée sur la palissade.

A l'heure actuelle, seuls quelques portraits sont terminés. Mais l'objectif est que d'ici la fin du mois de juillet la palissade longue d'une centaine de mètres soit recouverte de 40 portraits. Cependant, cette installation n'est que temporaire et en novembre prochain ces fresques devraient déjà être retirées. Néanmoins, l'ASBL Urbana nous a indiqué qu'ils examinaient les possibilités de faire quelque chose avec cette galerie de portraits pour ne pas qu'elle disparaisse.

 

Ph. Thomas Wallemacq