Euro216 : Sur la route des Diables: la révélation hongroise

par
Gaetan
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Le 0-1 des Diables rouges mercredi à Nice envoie Eden Hazard et ses équipiers en 1/8es de finale contre la Hongrie, ce dimanche à 21h à Toulouse. Si les Diables sont favoris sur papier, il faudra se méfier des Magyars qui ont déjoué tous les pronostics.

La Hongrie, numéro 20 au classement de la Fifa, a engrangé 5 points dans le groupe F et a créé la surprise en s'y hissant premier. L'équipe a débuté l'Euro 2016 avec un 2-0 contre l'Autriche, pour enchaîner sur un 1-1 contre l'Islande. Lors du troisième et dernier match, la Hongrie a tenu tête au Portugal emmené par Cristiano Ronaldo (3-3) au bout d'un match spectaculaire. En fin de compte, les Hongrois se hissent premiers du groupe -avec le quadragénaire Gabor Kiraly (au ‘pantalon de pyjama' et plus vieux joueur de l'Euro) au goal et Roland Juhasz (ex-Anderlecht) à la défense- sur base d'un meilleur solde de buts que les Islandais, laissant le Portugal troisième. Car leur bilan fait état de six buts inscrits et quatre pris.

Peu d'antécédents

Les Hongrois sont sur papier des adversaires plus que tenables pour les Diables rouges. L'équipe s'est classée troisième lors des phases préliminaires (après l'Irlande du Nord et la Roumanie) et a pu s'assurer de venir jouer en France grâce à une double victoire lors des barrages contre la Norvège. La dernière confrontation belgo-hongroise a eu lieu en 2009, lorsque la Belgique a gagné un match amical à Gand (buts de Marouane Fellaini, Thomas Vermaelen et Kevin Mirallas). Le dernier match avec un enjeu entre les deux pays remonte au championnat du monde de 1982 en Espagne et s'est soldé par un match nul.

Une défaite avantageuse

En fin de compte, alors que tout le monde criait au scandale lorsque la Belgique s'est inclinée face à l'Italie, la seconde place dans le groupe E est la meilleure chose (ou la pire) qui soit arrivée aux Diables rouges. Ses partisans lorgnent déjà sur un parcours «facile» vers la demi-finale dans un tableau dépourvu de grosses écuries nationales tandis que ses détracteurs craignent une plus grande désillusion en cas de défaite face à une «petite» nation du ballon rond. Quoi qu'il en soit, cette deuxième place a du bond. La Belgique échappe à d'autres pointures comme l'Allemagne, la France et l'Angleterre. L'Italie gagnante du groupe devra affronter l'Espagne, deux fois vainqueur du titre.

En survivant aux 16 dernières équipes, les Diables pourront affronter en quarts de final (vendredi 1er juillet à 21h à Lille) le gagnant de la confrontation entre le Pays de Galles et l'Irlande du Nord. Les quatre équipes restantes (mercredi 6 juillet à Lyon) seront alors issues du quatuor Suisse/Pologne/Croatie/Portugal. Le chemin est encore long, mais sur le papier, les Belges ne peuvent pas se plaindre de leurs (éventuels) prochains adversaires.

La star: Balazs Dzsudzsak

Si Kiraly séduit les foules avec sa bedaine, son pyjama ou ses feintes grotesquement exécutées, Dzsudzsak incarne la grande promesse hongroise. Formé au club local de Debrecen, il officie trois saisons au PSV Eindhoven où il expose son talent (54 buts et 50 assists, un titre en Eredivisie et le Trophée Johan Cruyff). Alors que des grosses écuries européennes lui font du pied, il enterre momentanément sa carrière au Daghestan, à l'Anji Makhatchkala. Après trois ans au Dynamo Moscou, il a atterri en août dernier au Bursaspor. Ce redoutable tireur de coups francs s'est encore illustré face aux Portugais avec deux buts. Certes, des ballons déviés. Mais deux buts tout de même.