Les Belges sont trop tolérants envers l'alcool au volant

par
Nicolas
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Quelque 18% des conducteurs belges ont repris le volant après avoir dépassé la limite légale en matière d'alcool au cours du mois précédant la réalisation de l'étude européenne ESRA (European Survey of Road users' safety Attitudes), effectuée en juin 2015 et présentée lundi par l'Institut Belge pour la Sécurité Routière (IBSR). Ce résultat est le plus mauvais d'Europe après la France (22%) et dépasse largement celui des Néerlandais (6%) ou des Suédois (2%).

D'après l'étude, qui compare les opinions et les comportements des conducteurs dans 17 pays européens, 30% des Belges disent avoir des amis qui estiment acceptable de prendre le volant après avoir bu. Ce pourcentage, le plus haut d'Europe et largement au-dessus de la moyenne (22%), prouve que «la société belge est beaucoup trop tolérante envers le phénomène de l'alcool au volant», analyse l'IBSR.

Le contrôle n'est pas le meilleur outil dissuasif

Près d'un Belge sur cinq (19%) a par ailleurs été arrêté pour un contrôle de police, la plupart du temps pour un test de l'haleine, au cours de l'année précédant l'étude. Le moyenne européenne se situe à 29% mais les meilleurs élèves de la sécurité routière (Royaume-Uni, Pays-Bas, Danemark) sont peu soumis aux contrôles. «C'est la preuve que le risque de se faire contrôler n'est pas le seul élément qui influe sur le comportement des conducteurs», ajoute l'IBSR.

Les Belges soutiennent également massivement la tolérance zéro pour les conducteurs novices (83% contre 80% en moyenne en Europe) et l'installation d'un alcolock pour les récidivistes (80% contre 76% en Europe).

Plus d'un Belge sur huit (13%) a en outre reçu une amende pour excès de vitesse lors de la période étudiée, contre 15% en moyenne en Europe.

Crédit : Belga / S. Dillen