Des extensions .brussels pas très bruxelloises

par
Pierre
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Seuls 28,21% des sites internet portant l'extension .brussels ont un lien avec Bruxelles, ressort-il d'une étude de l'ULB sur la popularité de ladite extension et dont les chiffres ont été arrêtés en février dernier.

Lancée en septembre 2014 et accessible à tous depuis la mi-janvier 2015, celle-ci représente pour le moment "un produit de niche" selon les chercheurs, qui estiment qu'il faut continuer et renforcer les efforts de communication et de sensibilisation sur l'intérêt stratégique des noms de domaine auprès de la population. Selon DNS Belgium, une asbl chargée d'enregistrer les noms de domaine en Belgique, 4.634 .brussels ont été enregistrés en 2015, ce qu'elle considère comme un "succès mitigé".

Parmi tous les sites avec l'extension en question, 27,2% redirigent alors vers une autre URL, c'est-à-dire vers le "vrai" site de l'organisme, de la société ou de la personne qui en a fait l'acquisition. Un quart (25,34%) des noms de domaine enregistrés sont en outre en réalité "parqués", ce qui signifie que, bien qu'achetés, ils ne mènent à rien, souvent pour éviter qu'un concurrent ne le prenne ou pour un service qui sortira plus tard, selon cette étude du ReSIC, le centre de recherche en information et communication de l'ULB.

Une très petite part (2,87%) sont dits "spéculés". Un phénomène dû à l'achat en masse par des individus et/ou entreprises de noms de domaines pour ensuite les revendre.

L'extension .brussels est principalement utilisée par les secteurs des services (51,28%) -avec 18,58% des sites renvoyant à un service public-, du commerce (18,38%) et de la culture (11,54%).

A noter enfin qu'outre la Belgique (71%), les noms de domaine ont également été acquis depuis les Etats-Unis (2%) et les Pays-Bas (1,5%).

Ph. AFP / Andrew Burton