Des Belges à Big Apple

par
Pierre
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Le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt (N-VA), a rencontré à New-York des entreprenneurs belges connaissant un certain succès à Big Apple. Il s'est enquis des raisons de leur départ outre-Atlantique et ce qui les y retient. Le ministre a passé en revue des start-ups tendances et technologiques, avec souvent le 'big data' en fil rouge.

Sa conversation avec NG Data a laissé M. Van Overtveldt rêveur. La PME belge est chargée de l'analyse de quantités astronomiques de données des clients de banques, médias et entreprises télécoms depuis New York, San Francisco, Singapour, Gand et Malines. "Pensez aux options pour le fisc, sans parler de la lutte contre la fraude", glisse-t-il. "Nous l'évoquons souvent, mais cela reste un projet de longue haleine."

Le ministre des Finances a aussi rendu visite à l'entreprise IntellectEU qui emploie une cinquantaine de développeurs pour faciliter et accélérer les transactions financières "de jours en secondes". Ils ont la possibilité de changer le monde de la banque, a observé avec intérêt M. Van Overtveldt.

D'où vient cet attrait pour New-York? Le coût salarial est sans aucun doute un avantage selon le gaufrier Wafels & Dinges, mais d'autres avancent un large marché plus jeune dans lequel puiser. Mais la possibilité pour des start-up prometteuses d'avoir accès à des capitaux est de loin le meilleur atout. Un aspect que la Belgique n'est malheureusement pas en mesure d'offrir, a reconnu le grand argentier.

Surprenant: les développeurs de la start-up Seaters qui explose actuellement restent en Belgique. "Les ingénieurs sont chers ici, et donc ne sont pas loyaux sans pour autant être vraiment meilleurs", explique le fondateur Jean-Sébastien Gosuin. Son entreprise assiste les organisateurs d'évènements à remplir les sièges vacants. "Sold out c'est bien, mais aucun siège vide c'est mieux", est leur devise. En outre, la société contribue à lutter contre les prix astronomiques exigés sur le marché noir.

Enfin, M. Van Overtveldt s'est arrêté chez Sharingbox, une petite entreprise qui en trois ans a énormément progressé grâce à des cabines photomaton mobiles pour des évènements dans le monde entier. Sympathique pour les clients, et intéressant pour les entreprises afin de générer plus de publicité grâce au partage sur les réseaux sociaux. Encore une fois, le modèle démontre que les possibilités offertes dans le domaine des grands volumes de données sont clés pour assurer un avenir durable, en conclut le ministre.

Ph. Belga / Seppe Knapen