64 mesures pour améliorer la qualité de l'air à Bruxelles

par
Nicolas
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Le gouvernement bruxellois est tombé d'accord hier sur le plan climat-air-énergie qui prévoit notamment de serrer la vis sur les émissions de polluants par les véhicules automobiles. L'ensemble du territoire de la capitale deviendra une zone basses émissions à partir de 2018.

64 mesures

À partir de cette année, les véhicules diesel datant d'avant 1997 seront interdits de circuler dans la capitale. Le dispositif est appelé à évoluer dans le temps dans le sens de restrictions supplémentaires pour les véhicules diesel produits par la suite.

Au total, le plan présenté hier par le ministre président Rudi Vervoort et ses ministres de l'Environnement, Céline Frémaut, et de la Mobilité, Pascal Smet, comprend 64 mesures destinées à améliorer la qualité de l'air à Bruxelles. L'objectif est même chiffré puisqu'il vise une réduction de 30% les gaz à effet de serre en 2025.

L'ensemble du territoire de la capitale deviendra une zone basses émissions à partir de 2018. Sa mise en place sera progressive et visera principalement les transports, principaux émetteurs de gaz polluants.

Concrètement, cela passera par l'outil fiscal en augmentant les charges sur les véhicules diesel dès 2017, à travers une révision de la taxe de circulation et de la taxe de mise en circulation. «En revanche cette nouvelle fiscalité environnementale devrait être plus généreuse pour les véhicules plus propres tels que les voitures électriques, hybrides, hydrogène, gaz ou encore pour les petites urbaines», le cabinet de Céline Frémaut.

Réponse d'un mauvais élève européen

Contrairement à des informations diffusées avant la réunion, et laissant augurer un accord dans ce sens, il n'y aura ni pastilles ni vignettes. Le contrôle des véhicules sera assuré par des caméras à partir de la plaque d'immatriculation.

La Commission européenne a intenté des poursuites devant Cour de Justice européenne contre la Belgique et en particulier contre Bruxelles pour non respect des seuils d'émission, notamment de particules fines, produites par les véhicules diesel.

On estime que la pollution de l'air est responsable de quelque 12.000 décès prématurés par an en Belgique, dont 620 à Bruxelles.

Le plan air-climat-énergie prévoit aussi des incitants pour les énergies renouvelables poursuivant l'ambition d'assurer 20% de sa consommation finale brute à partir de sources renouvelables d'énergie à l'horizon 2020.

Nicolas Naizy avec Belga

Crédit : Belga / B. Doppagne