Menu Next Door : "Enfin un cadre adapté pour l'économie collaborative"

par
Camille
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Nicolas Van Rymenant, le fondateur de Menu Next Door, plaidait depuis des mois pour la création d'un statut adapté. L'objectif: que les chefs désireux de se lancer dans l'aventure puissent le faire tout en respectant les règles. Sans que celles-ci n'étouffent le démarrage de l'activité.

Le gouvernement va présenter aujourd'hui son avant-projet de loi donnant un cadre fiscal spécifique à l'économie collaborative. Qu'en pensez-vous?

"Il est prévu de taxer les revenus à hauteur de 10% jusqu'à 5.000€. C'est une très bonne chose. Cela va offrir un statut adapté pour mener des activités occasionnelles. Cela correspond bien au profil des chefs qui cuisinent pour Menu Next Door. Il s'agit, pour la plupart, de chefs qui ne veulent cuisiner qu'une fois de temps en temps. Pour ces gens, il n'est pas évident de payer 700 € de cotisation pour simplement avoir le droit de se lancer, sans même savoir si leur activité va fonctionner. Si certains souhaitent ensuite développer leur activité, ils pourront, alors, devenir indépendant."

Qu'en est-il des normes sanitaires?

"Nous sommes en discussion avec l'Afsca. Pour le moment, il faut être indépendant et enregistré auprès de l'Afsca, ce qui coûte 140€. Là encore, c'est dissuasif pour quelqu'un qui souhaite juste se lancer dans la cuisine. Nous espérons obtenir une possibilité de payer au prorata de l'activité menée. Les usagers de Menu Next Door peuvent également compter sur l'évaluation des chefs par les précédents clients. Si l'un d'eux devait manquer à ses obligations, nous pourrions le retirer de notre plate-forme."

Après Bruxelles et Paris, quels sont les projets d'extension?

"Nous avons plusieurs idées en tête, nous y travaillons. Nous pensons à Londres, mais ce n'est encore qu'un projet."