Accords de libre-échange transatlantiques - TTIP: l'arrêt des négociations est "l'option la plus probable"

par
Belga
Temps de lecture 2 min.

Le secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur, Matthias Fekl, a assuré mardi que l'arrêt des négociations sur le traité de libre-échange transatlantique (TTIP, ou Tafta) était aujourd'hui "l'option la plus probable", en raison de "l'état d'esprit des Etats-Unis". "Au vu de l'état d'esprit aujourd'hui des Etats-Unis, (cela) semble l'option la plus probable", a affirmé le secrétaire d'Etat sur Europe 1, interrogé sur un éventuel abandon des négociations. Greenpeace a publié lundi 248 pages de documents prouvant, aux yeux de l'ONG, l'étendue des conséquences néfastes qu'aurait le traité en négociation sur la santé et l'environnement.

"Je dénonce depuis un an l'attitude (des Etats-Unis)", a-t-il insisté. "Nous voulons de la réciprocité. L'Europe propose beaucoup et elle reçoit très peu en échange. Ce n'est pas acceptable", a affirmé M. Fekl, jugeant que l'accord n'était aujourd'hui "absolument pas" acceptable "en l'état".

M. Fekl a énuméré certaines conditions pour trouver un terrain d'entente avec Washington. "Nous souhaitons que nos PME aient accès au marché américain. Nous souhaitons défendre l'agriculture, les indications géographiques", a-t-il expliqué.

Le secrétaire d'Etat a également exigé le respect des normes environnementales. "Cela n'aurait aucun sens d'avoir fait la Cop 21 en décembre à Paris et de signer quelques mois après un accord qui viendrait le détricoter", a-t-il affirmé.

Quant au principe de précaution, défendu par les Européens, M. Fekl s'est déclaré convaincu que "les Américains ne veulent pas en entendre parler. Nous en sommes là dans des négociations qui sont totalement bloquées", a-t-il ajouté.

Négocié dans le plus grand secret depuis mi-2013, l'accord TTIP, également appelé Tafta, vise à supprimer les barrières commerciales et réglementaires de part et d'autre de l'Atlantique pour créer une vaste zone de libre-échange.

Source: Belga