Les produits chinois, les plus dangereux pour l'Europe

par
Gaetan
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La Chine est le pays de provenance de deux produits dangereux sur trois qui se retrouvent sur le marché de l'UE, ressortait-il hier du rapport annuel du système européen d'alerte rapide RAPEX. «Une situation loin d'être satisfaite» pour la commissaire à la justice Vera Jourova qui saisira en juin les autorités chinoises.

Rapex est un système européen d'alerte pour l'échange rapide d'informations entre les États membres de l'UE – ainsi que la Norvège, l'Islande, et le Liechtenstein – sur les produits dangereux à l'exception des denrées alimentaires, des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux. Les autorités nationales préviennent le point de contact central auprès de la Commission européenne quand elles découvrent des produits dangereux sur le marché. Lorsque l'exécutif européen transmet les informations aux autres états membres, la vente du produit peut être interdite dans ces pays ou subordonnée à des conditions.

Accroître la coopération

En 2015, 2.072 signalements ont été effectués et 2.745 actions entreprises grâce à ce système. Les jouets (27%) ainsi que les vêtements et articles de mode (17%) sont les deux catégories de produits pour lesquelles le plus grand nombre de mesures ont dû être prises.

Malgré une coopération en matière de sécurité des produits, la Chine reste le pays d'origine de la plupart de ces produits dangereux. Pas moins de 62% des signalements concernaient l'an dernier des produits provenant de la République populaire, soit une légère diminution (-2%) par rapport à l'année précédente.

Traçabilité compliquée

Depuis 2006, la coopération entre l'UE et la Chine a conduit les autorités chinoises à prendre, à plus de 3.000 reprises, des mesures après avoir reçu des signalements européens. La situation reste cependant «loin d'être satisfaisante», a souligné Mme Jourova, qui plaidera lors de son voyage en Chine pour de meilleurs contrôles sur les produits destinés à l'exportation.

La traçabilité des produits reste également particulièrement problématique. Dans un cas sur trois, la provenance précise des produits dangereux est difficile à identifier.