Le travail titanesque à Bruxelles
« Bruxelles offre quotidiennement 700.000 emplois mais comme il s'agit principalement d'emplois dans le secteur des services, nous avons besoin de profils hautement qualifiés pour occuper environ 60 % des emplois. De plus, comme nous sommes à Bruxelles, nous avons besoin de personnes dotées de bonnes connaissances linguistiques. Or, 60 % de nos chercheurs d'emploi ne possèdent pas de diplôme de l'enseignement secondaire ; il s'agit donc de personnes peu qualifiées et neuf sur dix ne maîtrisent pas la seconde langue nationale. Nous sommes donc confrontés à un important décalage et le grand défi d'Actiris consiste à y apporter des solutions. »
Décrochage scolaire
Geert Pauwels, directeur du VDAB Bruxelles, constate également des problèmes en matière de connaissances linguistiques. « La moitié des chercheurs d'emploi bruxellois n'a ni le français ni le néerlandais comme langue maternelle. Or, la plupart des emplois exigent d'être bilingue, voire trilingue avec en plus une bonne connaissance de l'anglais : des exigences qui sont quasi mission impossible pour ce vaste groupe de chercheurs d'emploi. Un important décrochage scolaire sévit également à Bruxelles, tant dans l'enseignement francophone que néerlandophone. Cela signifie qu'un grand nombre de personnes sans diplôme arrivent sur le marché de l'emploi, ce qui complique encore plus les choses. »
Confiance
Au cours de ces dernières années, Actiris a pris différentes mesures pour lutter contre le chômage des jeunes (voir page suivante) et tenter d'impliquer les employeurs dans cette démarche. « Bruxelles compte 34.000 employeurs mais seuls 4.300 employeurs font appel à Actiris ; il y a donc encore une marge d'amélioration », explique Caroline Mancel. « Nous essayons de gagner leur confiance afin qu'ils fassent le plus possible appel à nous. En effet, plus nous proposons d'emplois et de stages, plus nous pouvons venir en aide à nos demandeurs d'emploi. »