Les transports en communs réservés aux femmes ne font pas l'unanimité dans le monde

par
ThomasW
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Le concept de séparation entre hommes et femmes dans les transports retrouve une place de choix dans le débat public, notamment en raison de deux projets à l'étude : le lancement d'un "Uber pour les femmes" et celui des "pink carriages" dans les transports publics australiens. Les bus, trains et rames de métro réservés aux femmes sont monnaie courante dans des pays comme le Japon, la Malaisie, l'Inde ou l'Égypte. Mais le concept a fait parler de lui le mois dernier en Europe à l'annonce par la Mitteldeutsche Regiobahn du lancement d'une voiture exclusivement féminine sur les trains des lignes de Leipzig et Chemnitz, dans l'est de l'Allemagne.

Un "Lady Bus" en Thaïlande, en 2000

La compagnie affirme que cette initiative est destinée à renforcer le sentiment de sécurité dans le train et que cela n'est en rien une réponse directe aux incidents du nouvel an à Cologne. En Australie, la proposition faite la semaine dernière de mettre en service une voiture réservée aux femmes a créé un tollé parmi les féministes, qui se demandent pourquoi l'on ne réserverait pas plutôt des voitures aux hommes. Ses détracteurs décrivent une solution qui fait figure de cache-misère au regard du réel problème : l'augmentation des agressions subies par les femmes.

Inauguration d'un bus réservé aux femmes, en 2011 en Malaisie

On dénombre chaque mois 20 crimes sexuels commis sur des femmes dans les bus, trams et trains en Nouvelle-Galles du sud. Les "Safe Pink Carriages" bénéficieraient d'un système d'alerte et de caméras embarquées. Ils seraient plus fréquemment contrôlés. Le concept de transports exclusivement féminins ne se limite pas aux trains. Un entrepreneur américain s'apprête à lancer ce qui est décrit comme un "Uber pour les femmes", un système de covoiturages réservés à des conductrices et à leurs passagères.

Un wagon de métro réservé aux femmes inauguré en 1999, en Égypte.

Le lancement de "Chariot for Women" est prévu pour le 19 avril. Un ancien conducteur Uber du nom de Michael Pelletz, a eu cette idée un jour qu'il transportait un homme au comportement incohérent et agressif. Né d'une bonne intention, le service fait déjà face à des obstacles juridiques. On l'accuse de discriminer les hommes.

Une rame de métro réservée aux femmes au Japon.