Jacqueline Galant démissionne, mais défend son bilan

par
Camille
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La ministre de la Mobilité et des Transports Jacqueline Galant a démissionné ce matin. Mais pas question pour elle de se laisser abattre. dans sa lettre de démission, elle s'en prend vivement à Laurent Ledoux, le directeur de l'administration du SPF Mobilité qui avait démissionné jeudi. "Je regrette et je suis choquée par la mise en scène de la démission du président du SPF. Il entraine dans sa croisade médiatique toute son administration et la plonge dans la polémique", juge l'ancienne ministre. Elle l'accuse de démontrer "depuis 3 jours une capacité destructrice". Laurent Ledoux reprochait à la ministre de "ne pas servir l'intérêt général" et de "privilégier des intérêts économiques et particuliers".

Jacqueline galant pointe également la complexité des dossiers qu'elle avait à gérer (sécurité aéroportuaire, plan de survol de Bruxelles, RER, SNCB...). Elle déplore qu'on ait semé la "confusion" de manière "orchestrée" et "théâtrale". Dès lors, elle se trouvait empêchée de poursuivre son travail avec "sérénité". L'ancienne ministre se défend également d'avoir fait preuve de laxisme, comme cela lui a été reproché par l'opposition.

L'heure du bilan

Souvent pointée du doigt par ses adversaires, la ministre a tout de même fait un bref bilan de son action. Elle estime avoir "replacé le client au centre de la politique de chemins de fer" qu'elle a mis sur la voie de la "modernité". Elle estime également avoir "posé les jalons d'un plan de mesures fortes en faveur de la sécurité routière". Pourtant, son successeur, qui ne sera pas désigné ce vendredi, aura du pain sur la planche. Il lui faudra d'abord négocier la feuille de route de la SNCB, tout en veillant à ne pas braquer les organisations syndicales. La question du survol de Bruxelles reste également en suspens. Et l'achèvement du RER, malgré un lancement partiel en 2015, doit encore être réglé.

Enfin, il faudra reprendre en main l'épineux dossier de la sécurité aéroportuaire. Un point sur lequel l'opposition accuse l'ancienne ministre d'avoir menti, y compris au Premier ministre. C'est d'ailleurs cette question qui a précipité la chute de l'ancienne bourgmestre de Jurbise, Charles Michel jugeant "inacceptable qu'un élément précis n'ai pas été communiqué à la Chambre".