Les Belges sont davantage allés au cinéma en 2015

par
Marie
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Le secteur belge du cinéma a connu une très bonne année 2015. Le nombre de spectateurs a augmenté de 3,5% par rapport à 2014, principalement grâce aux blockbusters américains et aux productions belges. Quelque 21.146.370 entrées ont été enregistrées et les ventes de billets ont atteint un chiffre d'affaires de plus de 166 millions € (+5,3%).

C'est la première fois que Cinedata, qui collecte et distribue les chiffres du marché, la Fédération des Cinémas de Belgique (FCB) et l'Association des distributeurs de films en Belgique (ABDF) publient ensemble leurs chiffres relatifs à la fréquentation des cinémas belges et à la distribution de films. L'an dernier, 293 films ont été distribués dans les cinémas belges, soit 49 de moins qu'en 2014. Cependant, le nombre d'entrées moyen par film a augmenté de 12%.

Blockbusters et films belges

«Les Minions» (1.048.483 visiteurs), «Jurassic World» (908.500), «Star Wars: The Force Awakens» (884.488 visiteurs accumulés sur les deux dernières semaines de décembre et dont la diffusion en salle s'est poursuivie en 2016) et «Spectre» (819.768) occupent les quatre premières places du top 10. Le public a été massivement séduit par «FC Kampioenen 2» (632.300) au nord du pays et par «Le Tout Nouveau Testament» (289.962) du côté francophone. Outre ces deux films, le nombre de productions belges est resté stable (25), mais la part de celles-ci dans les ventes de billets est passée de 8,6% en 2014 à 10,6% en 2015.

Deux fois par an au cinéma

«Le Belge va en moyenne deux fois par an au cinéma», résume Olivier Maeterlinck, président de l'ABDF et de la BEA. Un spectateur que le secteur doit convaincre de se déplacer, notamment avec 100% des salles numérisées et plus d'un tiers équipées pour la projection de films en 3D, «ce qui fait de la Belgique un des pays européens les plus qualitatifs». Les exploitants belges investissent dans le confort et les nouvelles technologies, comme la projection laser ou le son immersif, qu'ils «sont parmi les premiers dans le monde à tester et à installer dans leurs salles».

Le secteur doit toutefois faire face à la problématique de la croissance de la piraterie en ligne de films, qui est synonyme de 15% de pertes au niveau des revenus. «Le consommateur se comporte actuellement comme un criminel, même s'il ne s'en rend pas compte», lance Olivier Maeterlinck, qui plaide pour l'élaboration d'un cadre juridique pour attaquer les contenus illégaux et pratiques illicites.

Ph. AFP / A. Dennis