La Havane vibre au son des Rolling Stones

par
Belga
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Les légendaires Rolling Stones ont soulevé vendredi une foule de plus d'un demi-million de personnes à La Havane, pour un concert historique et démesuré consacrant le retour en grande pompe du rock dans le pays communiste. Pour ce concert gratuit sans précédent dans la Cité sportive de la Havane, les Britanniques ont sorti d'emblée l'artillerie lourde, avec le classique "Jumpin' Jack Flash", avant d'enchaîner avec l'hymne "It's Only Rock 'n Roll" ("C'est juste du Rock 'n Roll"), comme pour rassurer les autorités cubaines sur cette musique autrefois considérée comme "satanique".

Mick Jagger, chemise bordeaux et veste de paillettes multicolore, a d'emblée conquis ses fans par son habituel jeu de scène tonique, accompagné de ses compères Keith Richards, Ronnie Wood, Charlie Watts, et par le bassiste Darryl Jones.

Couples d'âge mûr, familles, touristes et beaucoup de jeunes : une foule hétéroclite était massée dans cette enceinte située près du centre-ville, qui était déjà aux trois quarts pleine plusieurs heures avant l'arrivée des Britanniques sur scène.

Des milliers de retardataires sont restés bloqués dans les rues alentour, mais profitaient toute de même d'un spectacle clairement audible plus d'un kilomètre à la ronde. D'ailleurs, les toits du quartier environnant la "Cuidad deportiva" étaient remplis de curieux profitant d'un point de vue exceptionnel sur le site.

Ce show exceptionnel, programmé trois jours après une visite historique sur l'île du président américain Barack Obama, avait été ajouté in extremis à la tournée "America Latina Olé" des Londoniens.

La vente d'alcool était interdite dans un large rayon autour du concert, mais certains avaient manifestement prévu de quoi tenir quelques heures.

Une scène de 80 mètres de long et sept écrans géants ont été installés dans la Cuidad deportiva, complexe inauguré avant la révolution castriste de 1959, point de départ du bannissement de la musique rock à Cuba.

Et avant les années 1980, beaucoup de Cubains se rappellent qu'ils devaient écouter les Beatles ou les Rolling Stones à partir de bandes magnétiques et de cassettes audio échangées sous le manteau.

Au cours des 30 dernières années, ce genre musical a progressivement été toléré jusqu'à s'imposer dans les médias d'Etat. Et malgré l'embargo, quelques musiciens américains ont pu se produire sur le sol cubain, comme Billy Joel en 1979, Audioslave en 2005 et Kool and The Gang en 2009.

source: Belga