Colombie: mort d'enfants indigènes lors du déplacement forcé de 200 familles

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Belga
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Quatre enfants de l'ethnie Wounaan sont morts dans l'ouest de la Colombie à la suite du déplacement forcé de plus de 200 familles en raison de combats entre groupes armés, et de conditions d'insalubrité, a dénoncé mercredi le Défenseur du Peuple. "La communauté (indigène) a dénoncé la mort d'un enfant pendant le déplacement à Buenaventura et de trois autres pendant le retour (...) en raison de l'insalubrité", a déclaré Mauricio Redondo, chargé du suivi des populations déplacées au sein du service du Défenseur du Peuple, entité publique de défense des droits humains.

Les indigènes de l'ethnie Wounaan -dont les territoires se situent en aval du fleuve San Juan, entre les départements du Choco et du Valle de Cauca- avaient été déplacés vers le port de Buenaventura fin 2014 par des combats entre groupes armés qui en outre les menaçaient, selon M. Redondo.

Plus de 200 familles, comptant environ 600 personnes, dont 40% de mineurs, ont été hébergées dans le stade de Buenaventura jusqu'à ce qu'ils regagnent leurs terres en novembre 2015.

"Une commission du Défenseur du Peuple a constaté que les droits de cette communauté n'ont pas été pleinement rétablis et qu'ils se trouvent dans une situation très précaire", a ajouté M. Redondo, en précisant que les Wounaan utilisent l'eau du San Juan, qui est polluée par les résidus des mines clandestines de cette région.

"Il y a 96 mineurs en conditions précaires de salubrité", a-t-il ajouté, qui a en outre dénoncé le manque d'éducation des enfants faute de salles de classe et d'enseignants.

source: Belga