Pétrole: le Nigeria "en première ligne" pour le gel du niveau de la production

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Belga
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Le Nigeria, membre de l'Opep, est "en première ligne" pour pousser à un accord mondial sur le gel du niveau de la production de pétrole, a déclaré mardi son ministre de l'Energie, Emmanuel Ibe Kachikwu. Des discussions sont en cours quant au gel mondial du niveau de production de pétrole, en vue d'un sommet extraordinaire de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui se tiendrait plus tard ce mois-ci, a déclaré M. Kachikwu à la presse à Abuja.

"J'ai été en première ligne" pour pousser au gel de la production de pétrole, et "je suis content de voir que nous faisons des progrès", même si "nous avançons pas à pas", a-t-il estimé.

"Si nous parvenons à un consensus (...), je crois que l'impact sur le prix du brut peut être gigantesque", a-t-il poursuivi.

Les cours du brut, qui ont perdu plus de 60% depuis juin 2014 en raison d'une offre largement excédentaire, ont amorcé une nette reprise depuis la mi-février et la proposition faite par l'Arabie saoudite et la Russie - les deux plus gros producteurs de brut au monde -, ainsi que le Qatar et le Venezuela, d'un accord pour geler leur production à ses niveaux de janvier afin d'enrayer la chute des prix.

Depuis, d'autres spéculations ont émergé concernant la tenue d'une réunion entre producteurs de l'Opep et hors-Opep à la fin du mois de mars.

Le Koweït, également membre de l'Opep, a déclaré mardi qu'il ne gèlerait le niveau de sa production de brut que si tous les grands producteurs, dont l'Iran, faisaient de même.

"Je ne m'inquiète pas trop si deux des quelques 40 producteurs, parmi lesquels des non-Opep, décident de ne pas se plier au gel, je pense qu'on peut quand même produire l'effet désiré", a poursuivi M. Kachikwu.

Le Nigeria souffre de la chute des prix du pétrole, qui a considérablement réduit les revenus publics et affaibli la monnaie nationale, le naira.

Source: Belga