De l'idée à la création d'entreprise

par
joris
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Les lois et les obstacles pratiques créent souvent un fossé entre le rêve et la réalité. C'est pourquoi, le VDAB aide les demandeurs d'emploi dont l'ambition est de créer leur propre entreprise. Mark Vanden Berghe est responsable du projet Maak werk van je zaak (Crée ton propre emploi - NDT).

Ces deux dernières années, pas moins de 3.500 personnes rêvant de lancer leur propre affaire se sont adressées au VDAB : « Il s'agit souvent de personnes qui veulent se donner une seconde chance après un licenciement ou la fin d'un contrat à durée déterminée et décident de réaliser leur rêve. Elles envisagent toutes les activités possibles. Il peut s'agit de professions assez classiques, comme dans le secteur de la construction, mais aussi d'entreprises plus innovantes proposant par exemple diverses formes de coaching, de bien-être, d'applications 3D ou encore de personnes désireuses de lancer un food truck. Presque tout est possible. »

Réalité

« Les candidats-entrepreneurs bénéficient d'un accompagnement pouvant aller jusqu'à un an, mais un démarrage plus rapide est évidemment possible. Cet encadrement est divisé en deux parties. La première consiste à examiner si l'idée est réalisable et surtout si elle est suffisamment rentable comme profession principale. Le candidat possède-t-il un certificat de gestion de l'entreprise ? Est-il capable de dresser un plan d'affaires ? S'il peut répondre par l'affirmative à ces questions, il peut aborder la deuxième phase consistant en la préparation du lancement effectif : la recherche d'un bâtiment adapté, de fournisseurs, de financement, de l'élaboration d'un site Internet, d'un plan marketing, etc. Durant tout l'accompagnement, le candidat-entrepreneur a en outre la possibilité de parfaire ses compétences entrepreneuriales. À la fin de l'encadrement, il est censé être prêt à démarrer. »

Succès

Au cours des deux dernières années, 1.900 personnes ont entamé ce parcours et environ 800 ont déjà franchi l'étape vers la seconde phase. Plus de la moitié d'entre elles ont entre-temps aussi lancé efficacement leur propre affaire. Comme certains participants ne sont encore qu'en début de parcours, ce nombre va certainement augmenter d'ici peu. « On remarque également avec plaisir que les personnes qui ont finalement décidé de ne pas se lancer comme indépendant ont de plus grandes chances de retrouver un emploi salarié. »

Vélo trottoir

Toon Schorrewegen, 33 ans, habite à Herentals. Jusqu'à l'année dernière, il était professeur dans l'enseignement spécial : « J'en avais assez de l'enseignement et étais à la recherche d'un nouveau défi. Comme j'ai toujours été amateur de cyclisme, j'avais suivi un cours du soir de réparateur de vélo. Grâce au projet Maak werk van je zaak (Crée ton propre emploi?- NDT), l'idée de devenir réparateur de vélo a fait son chemin. La location ou l'achat d'un bâtiment étant très onéreux, j'ai décidé de créer un atelier mobile. Cela signifie que je me rends au domicile de mes clients et emporte leur vélo si je ne peux pas le réparer sur place. Je me déplace à vélo. J'ai une remorque à vélo pour charger l'engin s'il ne peut pas être réparé sur place. "

Timing

« L'affaire connaît un grand succès et est arrivée sur le marché au bon moment. Beaucoup de gens étaient en effet frustrés de devoir commencer par apporter leur vélo chez le réparateur, ce qui n'est pas toujours facile, et de devoir ensuite attendre qu'il soit réparé. Pour ma part, je me rends chez les clients et répare leur vélo sur place. Ils ont droit à une assistance immédiate pour un prix honnête. »

Le soutien accordé lors du lancement cette affaire a été le bienvenu. « Quand on est enseignant, il n'est guère évident de se lancer dans le monde des affaires. En effet, je n'y connaissais rien ni en comptabilité ni en sécurité sociale. Cet accompagnement m'a donc beaucoup aidé. »