Flavia Coelho: "Je suis une fille du reggae"

par
Laura
Temps de lecture 3 min.

On connaissait Flavia Coelho pour sa musique, mélange de bossa et de sonorités traditionnelles brésiliennes. Un son plein de chaleur et d'énergie qui lui a permis d'imposer sa patte sur la scène world. Elle sera ce week-end à l'Atelier 210, avec plusieurs grands noms de la scène reggae-funk. Et une seule idée en tête: nous faire danser.

Tu reviens sur scène en Belgique pour une expérience musicale bien différente de ce que tu fais habituellement.

«Tout à fait. Samedi soir, on sera plusieurs sur scène, on va jouer en mode sound system, avec des artistes comme Prince Fatty, MC Horseman… C'est différent de ce que je fais habituellement avec mon groupe. On va improviser, poser des flows. J'aime jouer comme ça, improviser avec d'autres artistes.»

Ce côté impro, ce style différent de ce qui a fait ton succès, ça ne te fait pas peur?

«Au contraire, ça va être génial! On sera plusieurs sur scène, on va s'amuser, faire danser les gens. Poser ma voix de la sorte sur un son, c'est quelque chose que j'ai un peu fait au Brésil. Là-bas, on parlait de ce qu'il se passait dans les communautés. Ici, c'est pareil, quand j'arrive quelque part, j'aime prendre une guitare et me mettre à chanter avec les gens qui m'entourent.»

Vu les artistes qui vont t'accompagner, on peut s'attendre à un style plus reggae que world music.

«J'aime ces ambiances-là, ces sons métissés. Finalement, je suis une fille du reggae, c'est quelque chose que j'ai dans le sang! Et le reggae est une musique très présente au Brésil.»

Qu'est-ce que tu apprécies dans les ambiances sound system? Le côté collectif?

«Oui, voilà, les moments collectifs, partagés. Dès que je peux, je fais des featurings avec des amis artistes. Ce n'est pas toujours simple, il faut trouver du temps entre les tournées aux quatre coins du monde avec mon groupe habituel. Mais j'adore ces moments partagés avec d'autres musiciens. Ça me nourrit, j'apprends à mieux me connaître.»

C'est dans ce genre d'ambiance que tu as connu Prince Fatty?

«En fait, je lui avais demandé de mixer mon deuxième album. À l'époque, il n'avait pas le temps. Mais par la suite, il m'avait envoyé des sons, pour que je pose ma voix dessus, pour faire des essais. Ça a bien marché, et on est devenus amis. Et c'est un plaisir de jouer avec lui.»

As-tu encore des projets ‘world' à côté de tout ça?

«Oui, bien sûr, nous voyageons beaucoup pour le denier album, qui est sorti il y a un an en Europe. Nous avons des concerts prévus aux États-Unis, en Allemagne, en Scandinavie, en Afrique, au Royaume-Uni… Je me remets tout doucement à écrire. Mais pour l'instant, priorité à la scène!»

«Jamaïca Funk», samedi soir à l'Atelier 210. Avec Atomic Spliff (Belgique), Prince Fatty (UK), MC Horseman (Jamaïque), Flavia Coelho (Brésil)… 12 € en prévente, 15 € sur place.Maracuya Sunshine, l'asbl à la base du projet, reproduira ces soirées «Jamaïca funk» tous les deux mois.