Bangkok, «?la Venise de l'Orient?»

Avec près de 20 millions de touristes qui envahissent ses paysages chaque année, la Thaïlande reste indéniablement une destination touristique phare de l'Asie du Sud-Est. Malgré des troubles politiques, un tsunami, des inondations et des attentats, le pays continue d'enregistrer un nombre croissant de visiteurs étrangers. Au pays du sourire, pas de doute, on peut le garder.
par
Jerome
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Près de 1500 km2 de superficie, dix millions d'habitants (soit 10% des 66 millions de Thaïlandais), de la pollution, des quartiers pauvres qui jouxtent des quartiers riches, des embouteillages monstres… Bangkok est une mégalopole au sens strict. Mais la capitale siamoise, carrefour incontournable et zone de transit presque obligatoire du Sud-Est asiatique, abonde de trésors culturels, vestiges de l'histoire, des mythes et légendes qui entourent le pays. Fondée en 1782 par le premier monarque de l'actuelle dynastie Chakri, Bangkok est aujourd'hui devenue le centre spirituel, diplomatique, commercial et éducatif du pays. Seul pays d'Asie du Sud-Est à n'avoir jamais subi le joug européen, la Thaïlande conjugue à merveille modernité et traditions ancestrales. La capitale tire notamment l'une de ses fiertés des quelque 400 temples bouddhistes et palais qui décorent ses rues, signe d'une population majoritairement bouddhiste (95%). Sans hésitation, faites-y un détour. Le choix ne manque pas : Le Grand Palais, le Wat Phra Kaeo (Temple du Bouddha d'Emeraude), le Palais Vimanmek, le Wat Suthat, le Wat Saket (Le Temple du Mont d'Or), le sanctuaire Erawan ou encore le Wat Pho (Temple du Bouddha Couché),… sont autant de perles de l'art thaïlandais qui ont de quoi émerveiller.

Temple du shopping

L'une des autres attractions de la capitale réside dans les nombreux marchés qui s'y sont nichés. Du marché aux fleurs (« Pak Khlong Talad ») qui écoule plusieurs tonnes d'orchidées, d'œillets et de lys chaque jour aux nombreux marchés flottants qui ont installé leurs quartiers dans les canaux de Chao Phraya ou de Thonburi en passant par les marchés de nuit (« Patpong »), il est possible de dégoter tout et n'importe quoi. Au 19e siècle, les réseaux de cours d'eau de la ville servaient de transport mais surtout de lieux de vie et de commerce pour la population locale logée sur des maisons à pilotis. Raison pour laquelle Bangkok fut autrefois surnommée « la Venise de l'Orient ».

Une ville qui ne dort jamais

Étant donné que le pays est une destination relativement bon marché, il est possible de multiplier les activités sans se ruiner. Et selon l'adage, perdez-vous dans les rues de la capitale, c'est le meilleur moyen de la visiter car tant le vieux (Ko Ratanakosin) que le nouveau Bangkok fascinent. Détendez-vous dans les nombreux parcs de la capitale, dont le parc Lumphini qui est considéré comme le poumon vert de la ville et où les nombreux varans en captivité suscitent la curiosité des petits et grands. Il faut dire que le pays est friand de ces animaux. Il n'est donc pas rare de croiser des fermes de reptiles qui proposent différents shows mettant en scène serpents ou crocodiles. La « Thaïness », terme emprunté par les autorités siamoises pour décrire la culture du pays, se décline sous toutes ses formes et s'expose de façon ostentatoire aux touristes venus la cueillir. Outre les massages et la méditation qui représentent l'un des aspects les plus populaires parmi les touristes qui y trouvent une source de sérénité, à l'opposé, la boxe thaïlandaise ou «?Muay Thai?» offre son lot de spectacle et est très prisée des touristes qui affluent au Lumphini Stadium ou au Ratchadamnoen Stadium. Les joutes guerrières proposées pas les pratiquants de cet art martial- sport national où les poings, les pieds, les genoux et les coudes sont permis-, subjuguent les amateurs comme les professionnels. La nuit tombée, il est possible de trinquer dans les étoiles. De nombreux hôtels et gratte-ciel ont aménagé des bars vertigineux qui offrent une vue panoramique sur la capitale (Moon Bar at Vertigo ou Sirocco Sky Bar).

Gaëtan Gras