Les fourmis ne seraient pas aussi travailleuses qu'on l'imaginait

par
ThomasW
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Dans la « Cigale et la Fourmi », Jean de la Fontaine présentait la fourmi comme un insecte travailleur. Pendant que la cigale chantait tout l'été, la fourmi faisait ses provisions pour l'hiver. Dès le plus jeune âge, nous avons été bercés par ce mythe de la fourmi ouvrière et travailleuse. En réalité, il n'en serait rien. « Les fourmis seraient en fait de grosses feignasses », titre Libération.

Plusieurs études scientifiques avaient déjà conclu que dans des fourmilières, la moitié des individus semblaient inactifs. Des chercheurs de l'Université d'Arizona ont voulu vérifier ce constat. Les biologistes ont installé cinq colonies de fourmis dans des nids artificiels dont les parois étaient en verre. Pour observer le comportement de chaque individu, les scientifiques les ont marqués de peinture.

225 insectes ont ainsi été observés pendant trois semaines. Les chercheurs ont constaté que les insectes se répartissaient en quatre grandes classes : les généralistes qui s'attèlent à un peu toutes les tâches (62 individus), les puéricultrices (34 individus), les ouvrières (26 individus) et enfin, les oisives (103 individus). Au total, près de la moitié des fourmis sont inactives et ne font rien de leur temps pendant que les autres travaillent.

Selon les chercheurs dont les résultats viennent de paraître dans la revue Behavioral Ecology et Sociobiology et ont été relayés par Le Monde, rien ne semblait justifier cette inactivité. Certaines paresseuses pourrait même faire en sorte d'éviter le travail. Un scientifique de l'Université de Ratisbonne a émis à New Scientist l'hypothèse qu'elles puissent être une sorte d'armée de réservistes. Les auteurs de l'étude quant à eux estiment que l'organisation du travail chez les fourmis est tellement complexe qu'une partie d'entre elles choisirait délibérément de ne rien faire. Une mythe s'effondre.