Les applications mobiles peuvent aider à améliorer les comportements de santé

par
ThomasW
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Les chercheurs de l'Américan Heart Association (AHA), ont mis en évidence que les applications pour smartphone et les capteurs mobiles avaient un potentiel intéressant pour améliorer la santé cardiovasculaire des utilisateurs, notamment en leurs permettant d'adopter une hygiène de vie plus saine. Aux États-Unis, d'après un rapport réalisé par Nielsen en 2014, près de 1 adulte sur 5 utilise une ou plusieurs applications pour suivre ses données physiologiques. Les plus utilisées sont celles relatives à l'exercice physique et à la mesure de la fréquence cardiaque.

En 2010, l'American Heart Association a mis au point un programme de prévention cardiovasculaire en sept points ("simple 7"). Quatre comportements de santé ont été ciblés : la réduction du tabagisme et le poids, l'alimentation saine et la promotion de l'activité régulière. Et trois indicateurs de santé ont été mis en avant : le taux de glucose, la pression artérielle et le taux de cholestérol. Une équipe de chercheurs de l'AHA a donc cherché à savoir si ces applications avaient une influence sur la santé cardiovasculaire en général et sur l'un de ces 7 points en particulier.

Pour cela, les chercheurs ont examiné les études réalisées sur ce sujet au cours des 10 dernières années. "Notre examen comprenait un total de 69 études qui avaient enquêté sur l'utilisation des technologies mobiles pour réduire les risques de maladies cardiovasculaires. 10 ciblaient la perte de poids, 14 mesuraient l'augmentation de l'activité physique, 14 agissaient pour aider à arrêter le tabagisme, 15 étaient en rapport avec la gestion de la glycémie, 13 avec l'hypertension et seulement 3 se rapportaient au taux de cholestérol", précisent les chercheurs.

Activité physique en hausse et baisse du tabagisme

Les résultats, publiés dans la revue Circulation, ont mis en évidence plusieurs points essentiels. Concernant la gestion du poids, les scientifiques ont trouvé que les personnes qui avaient utilisé les applications, parallèlement à un programme de perte de poids global, étaient plus susceptibles d'y arriver à court terme que celles qui avaient essayé de maigrir par leurs propres moyens. Par ailleurs, l'étude a révélé que l'utilisation d'un programme de remise en forme en ligne aidait les utilisateurs à augmenter l'activité physique. Même remarque pour le tabac. Les auteurs ont constaté que l'utilisation d'applications spécialement dédiées doublait de 50% les chances d'arrêter même si 90% des utilisateurs n'avaient pas encore stoppé au bout de six mois.

Néanmoins, à cause du faible échantillon utilisé pour ces études, les auteurs concluent qu'il n'y a pas suffisamment de preuves pour affirmer que les technologies mobiles ont un impact direct sur les facteurs de risques. "Cela ne signifie pas qu'elles ne sont pas efficaces", précise le professeur Lora E. Burke de l'Université de Pittsburgh (États-Unis) dans un communiqué de l'AHA. "L'autosurveillance est l'une des stratégies de base pour changer les comportements en matière de santé cardiovasculaire. Si une application pour smartphone peut aider à améliorer le comportement, il faut la garder".