Interdit en France, le Roundup reste disponible en Belgique

Si en France, la ministre de l'Écologie Ségolène Royal a annoncé hier l'interdiction de la vente libre dans les jardineries du désherbant vedette de Monsanto, le Roundup, le produit est toujours disponible en Belgique. La France a interdit hier la vente aux particuliers du Roundup afin de lutter contre les effets néfastes des pesticides.

Le Roundup avait été remis au centre de l'actualité après le classement en mars du glyphosate, son principe actif, comme cancérogène «probable chez l'homme», même si les «preuves sont limitées», par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) dont le siège est à Lyon. Les autorités françaises avaient aussi décidé qu'à compter du 1er janvier 2018, l'accès aux produits phytosanitaires pour les jardiniers amateurs ne pourra se faire que «par l'intermédiaire d'un vendeur certifié».

Au plat pays

En Belgique le produit est toujours autorisé alors que le ministre wallon de l'Environnement, Carlo Di Antonio, ainsi que plusieurs organisations ont dernièrement interpellé la ministre de la Santé publique, Maggie De Block, pour réclamer l'interdiction du pesticide glyphosate, substance active du Roundup. En matière de pesticides, toute substance active passe d'abord par un processus d'évaluation et une autorisation éventuelle au niveau européen. L'EFSA, l'autorité européenne de sécurité des aliments, se charge d'évaluer toute nouvelle substance proposée.

Une réévaluation est prévue environ tous les dix ans. À l'intérieur de cette «liste positive» de substances autorisées au niveau européen, chaque pays peut ensuite autoriser sur son territoire la mise sur le marché de produits commerciaux, qui contiennent une ou plusieurs substances actives approuvées par l'Europe. À noter qu'au niveau européen, le glyphosate arrive fin décembre 2015 à l'expiration de son autorisation.