Une boutique d'ecstasy à Amsterdam

par
Laura
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Après les coffee shops, la ville d' Amsterdam est allée encore plus loin. Les habitants ont en effet pu assister le lundi 18 juin à l'ouverture de la première boutique d'ecstasy. Sur une idée de la branche des jeunes du Dutch Liberal Democrats (D66), parti social-démocrate néerlandais, le magasin était en réalité un projet symbolique dans lequel des pilules placebo étaient proposées. Une mesure obligatoire afin de se conformer à la législation puisque, contrairement à la marijuana, l'ecstasy est interdit dans le pays.

Un projet qui visait notamment à montrer qu'une "règlementation serait mieux que de laisser proliférer la distribution illégale par les gangs de rues", rapporte 20 minutes. « Nous pourrions empêcher les mineurs d'en acheter, s'assurer qu'il n'y a pas surdose dans les pilules et éduquer les gens sur les moyens de minimiser les risques liés à l'usage d'ecstasy », comme l'explique Dirkjan Tils, président des Jeunes Démocrates. Rappelant également que trois décès avait été liés à la drogue lors de l'édition 2014 du Amsterdam Dance Event, le D66 a ajouté sur son site que "l'actuelle politique néerlandaise sur la drogue rendait la situation dangereuse".

Ouverte le temps d'une journée, cette boutique s'inscrit dans une démarche plus importante. Pour mettre le sujet de la dépénalisation au coeur des questions du parlement, l'initiative citoyenne du MDMJA doit récolter 40 000 signatures. Un combat loin d'être gagné, puisque les jeunes ont été incapables de convraincre le parti mère qui souhaite d'abord "légaliser complètement la production de marijuana". Pourtant selon une étude récente, plus d'un demi-million de Néerlandais ont déjà testé l'ecstasy au moins une fois dans leur vie.